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“Cette victoire d’Obama c’est une victoire sur l’extrême droite, une victoire sur le racisme dans le monde entier”, Bernard Kouchner. C’est reparti. Texte écrit il y a 4 ans, toujours d’actualité.

“Enfin un Noir président !”, “Obama ? J’suis heureux qu’il soit élu parce qu’il est noir”, “Barack Obama est plus apte que les autres car il porte dans ses gènes une diversité qui forcément le fait appartenir à tous les continents, et ne peut que le guider vers une politique de paix”. Unanimité totale des Noirs, des Blancs, des Jaunes, des journalistes qui commencent tous leur JT par “Obama, premier président noir américain”…

Ils vivent l’extase. Ça y est. Un homme noir est à la tête d’une grande nation occidentale. C’est merveilleux. C’est même le début de la paix dans le monde. C’est unanime : le Nègre est l’avenir de l’Homme. Leur bonheur est total. Obama est peut-être ce qui peut nous arriver de mieux. Son aventure et surtout les réactions qu’elle a produites nous démontrent une bonne fois pour toutes la grande victoire de la race.

Ces occidentaux qui bandent devant l’épiderme mélaniné d’Obama sont des esclaves. En prétendant évacuer la race, ils ont créé la plus racialiste des époques. Ils ont jeté la croix gammée loin, très loin, elle leur est revenue en pleine gueule comme un boomerang. Ils ont mis sur pieds la mécanique d’un suicide blanc. Un monde où le bronzé est la finalité de toutes les finalités. Il est ontologiquement supérieur. Il est ce vers quoi nous devons tous tendre, ce vers quoi l’univers lui-même doit converger. Il est l’ultime idole des nouveaux inquisiteurs.

Ces gens ne sont en rien affranchis de la race, ils sont au contraire obsédés par elle. Ils se réjouissent ici et là de leur propre disparition.

Très bruyamment, et très religieusement, ils s’épanouissent dans un monde où la blancheur est un péché. La virulence de mes mots n’a rien à envier aux messes – omniprésentes – des prêtres de l’antiracisme, à leur violence, il suffit de les entendre. De toute façon, les entendre, on n’a pas le choix. Il s’agirait maintenant de les écouter, de comprendre ce qui se passe. Quotidiennement, dans tous les médias et toutes les rues, des élites jusqu’au “peuple” qui s’en plaint, de haut en bas c’est l’éternel réquisitoire, Nuremberg ad vitam aeternam, le grand procès des faces de craies.

Il semblerait que la question raciale soit indépassable. On peut l’habiller de toutes les façons possibles, la maquiller, l’affubler d’ornements divers et variés, user d’artifices en tout genre, la travestir à travers telle ou telle déclaration du citoyen, tel ou tel décret, la masquer derrière telle institution et telle idéologie, sa silhouette revient toujours. D’une manière où d’une autre, ses contours se redessinent au-delà des modes, des partis, des régimes et des morales. Si le fait ethnique peut être surmonté, notre modernité a jusqu’ici prouvé qu’elle n’y parvenait absolument pas et qu’elle en était fière.

Sous Hitler la race blanche était au-dessus de toutes les autres, seule source de la civilisation humaine depuis la nuit des temps. Aujourd’hui c’est la symétrie : quand on ne nie pas jusqu’à son existence, on en fait la seule source des souffrances humaines. Le coupable unique, au passé, au présent, au futur et au détriment de toute justesse historique. C’est l’ère du révisionnisme homologué, de l’eugénisme humaniste.

Les Français ne sont pas les descendants des Gaulois. La France a toujours été une terre de brassage des peuples. Nous sommes tous des fils d’immigrés. L’identité n’a aucun sens parce qu’à la base on vient tous d’Afrique. L’avance technologique ? Aucun mérite, les Blancs ont pillé le Sud tout le monde le sait. Les mathématiques ? Les Arabes voyons. Le rock ? Ça vient des Noirs, au fond, et eux c’est dans leur peau.

L’antiracisme n’est pas l’absence de racisme, comme l’antisymétrie n’est pas l’absence de symétrie mais une symétrie au signe négatif, le même objet retourné, c’est une autre symétrie, un autre racisme. La plus formidable entreprise raciste de tous les temps est à l’œuvre, l’immigration massive est son outil et elle tient cette antinomie pour devise : Le racisme est une maladie de Blancs.

Pour supprimer celui-là, supprimons ceux-ci. Imparable. S’opposer à ce torrent de mensonges c’est s’opposer au Progrès, comme autrefois on s’opposait au régime soviétique et son Internationale. Vous êtes dès lors considéré comme un ennemi des peuples colorés, et comme un obstacle à l’homme nouveau, supérieur, en un mot à l’homme métissé. Si, comme le dit Finkielkraut, l’antiracisme est le communisme du 21ème siècle, le métis en est l’aryen.

La seconde guerre mondiale ne s’est jamais terminée puisque les nazis ont fait le monde à leur image : l’Allemagne a perdu mais la race a gagné. Plus que jamais on frémit pour une question de sang, désormais c’est la doctrine du sang mêlé qui est devenue religion. Et l’Aryen est la cible par excellence, bien trop clair pour être net, trop la gueule du SS, il faut effacer ce mauvais souvenir le plus vite possible avant que la bête immonde ne ressorte ses yeux bleus terrifiants. Un contre tous et tous contre un, le troupeau bouffe le grand méchant loup, qu’on le submerge ! Il faut le noyer, il faut qu’il croule sous le poids : faites céder le barrage ! Et nous voici comme des loups parmi les brebis.

Toute cette histoire n’est finalement que la grande victoire du nombre sur le rare, de la masse sur l’individu, du chaud sur le froid, du sale sur le propre, des larmes sur la pudeur, la fonte des neiges éternelles dans une rivière de boue, à l’usure, dans la bonne humeur et les ricanements crasseux : la grande victoire du Sud sur le Nord. Et la croix gammée est l’étoile jaune que l’on colle sur la veste des derniers Blancs qui refusent d’applaudir. Ce culte compte en Europe des millions de fidèles qui pointeront toujours du doigt les méchants “racistes”, en réalité ceux-ci seront précisément les ultimes résistants de notre temps. Les derniers hommes de ce monde, et les premiers du prochain.

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