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[ Le criminologue Xavier Raufer revient sur les propos de la Garde des Sceaux, Christiane Taubira interrogée dans Le Monde du 20 septembre et dénonce la «culture de l’excuse». ]

«Mme Taubira est un merveilleux cadeau de Dieu. [Elle] va ruiner pour de bon cette idéologie pernicieuse qu’est la culture de l’excuse »

(…) « J’ouvre le lecteur à l’idée que, pour les criminologues, Mme Taubira est un merveilleux cadeau de Dieu. Catéchumène de la “culture de l’excuse”, notre garde des Sceaux va – involontairement bien sûr – susciter un maelström criminel et ruiner pour de bon cette idéologie pernicieuse.
Ce catéchisme de la “culture de l’excuse” débute par un rituel de conjuration (“pratique de magie consistant à frapper de nullité un fait qui dérange, en le proclamant mineur ou dérisoire”). Ce qu’il s’agit ici d’annuler, c’est le réel criminel, si impitoyablement contraire aux songes creux idéologiques.
Et de fait, quand le Monde l’interroge ce 20 septembre, Mme Taubira balaie d’une phrase primesautière la (timide) évocation de l’effervescence criminelle de cette rentrée 2012 : « On ne peut imaginer un monde sans faits divers. »
“Faits divers”, vous avez bien lu.
Mais à quelles broutilles, incidents ou anicroches Mme Taubira fait-elle ici allusion ? Quelle menue poussière la garde des Sceaux balaie-t-elle ainsi sous le tapis ? Voilà donc ce que sont, ces derniers temps, les “faits divers” de Mme Taubira :
À Échirolles (Isère), Kevin et Sofiane sont lynchés par une horde sauvage, massacrés de dizaines de coups de couteau et de marteau. Le ministre de l’Intérieur, lui, parle d’«actes barbares».
Au rayon braquages, on a l’embarras du choix : fourgons blindés, bijouteries, grandes surfaces… Sept hold-up en six mois à Limoges ! Une bijouterie deux fois braquée en trois semaines à Coudekerque-Branche.

Dans un jardin de Stains, un “détenu en fuite” s’entraîne paisiblement à la kalachnikov, avec l’aire de jeu pour stand de tir.

Ailleurs en France, les fusillades mortelles se multiplient  […] Au rayon braquages, on a l’embarras du choix : fourgons blindés, bijouteries, grandes surfaces… […] Les cambrioleurs ne chôment pas non plus […] Et la justice ? À Perpignan, le palais de justice est assiégé par une bande de racailles, tandis qu’à Grenoble un homme comparaît pour avoir violé son avocate.  […] Et n’oublions pas les policiers et gendarmes rossés, voire écrasés volontairement, leurs voitures percutées par celles des bandits, ou incendiées, etc. (…)
Venons-en au second volet de la «culture de l’excuse» : la pétition de principe, qui «conclut au fait désiré du seul fait qu’on le désire» (en bon français : prendre ses désirs pour des réalités).
Pétition n° 1 : sortons du «tout-carcéral». Mais alors, et les 82 000 peines de prison ferme non exécutées ? Les milliers de malfaiteurs condamnés mais libres comme l’air ? […] Pétition n° 2 : plus de prison, mais des peines alternatives. Sauf que la Grande-Bretagne, premier État de droit d’Europe, sort de plusieurs années d’une telle politique, et que le résultat est désastreux ! […] Valeurs actuelles (Merci à chris3818919)

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