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La loi française reconnaît la liberté religieuse et l’État doit permettre à chacun de pratiquer son culte, même en prison. Pour cela, des aumôniers – catholiques, protestants, musulmans israélites ou orthodoxes – interviennent pour célébrer des prières, animer des réunions cultuelles ou parler individuellement avec les détenus.
Mais le démantèlement d’une cellule islamiste radicale en France, au début du mois d’octobre, a remis sur le devant de la scène le phénomène de prosélytisme qui sévirait dans les prisons. En mars 2012, le tueur de Toulouse Mohamed Merah avait aussi confessé que sa foi s’était décuplée en détention.
Les prisons savoyardes n’y échapperaient pas, mais les aumôniers des établissements de Chambéry et d’Aiton relativisent l’importance de l’islamisation radicale.

Guy Wattecamps, prêtre catholique, se rappelle avoir déjà croisé un homme en djellaba, robe interdite dans les institutions pénitentiaires.

« Il faisait du prosélytisme, dans la cour. Il se disait imam et s’appropriait ce rôle […]. Il y a des gens très influençables qui se font embarquer. »
Deux aumôniers musulmans se partagent entre les établissements de Chambéry et d’Aiton. Foudil Benabadji parcourt ces lieux clos depuis 22 ans, il les connaît bien. Selon lui, il ne faut pas généraliser l’endoctrinement.

« Très peu de cas de radicalisation effective peuvent y être relevés […]. L’essentiel se passe ailleurs, dans les cités et les quartiers où les salafistes gagnent du terrain. »

Il reconnaît cependant que derrière les murs, certains détenus meneurs s’autoproclament « patriarches » ou « imams » et enrôlent. (…)
Le Dauphiné

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