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Une étude publiée récemment montre un durcissement des Français vis-à-vis de l’islam. 43 % des Français interrogés considèrent que la présence d’une communauté musulmane en France est plutôt une «menace» pour l’identité du pays. L’anthropologue des religions Malek Chebel, «défenseur d’un islam des Lumières», nous éclaire sur ce désamour.

L’islam n’est pas plus violent aujourd’hui que par le passé et, à terme, il peut être plus brillant qu’il ne l’a jamais été. Encore faut-il que les conditions géopolitiques, stratégiques et humaines soient réunies. Le jour où il n’y aura plus de pétrole dans les pays musulmans, la tension baissera.
Comment expliquer que six Français sur dix estiment que l’influence et la visibilité de l’islam en France sont aujourd’hui «trop importantes» ?
C’est un phénomène circonstanciel, lié au tunnel d’affaires plus ou moins scabreuses que nous avons connues depuis le début de l’année. Des faits divers qui touchent de près ou de loin – bien souvent de loin – à la question de l’islam en France. Tout cela est le résultat d’une ignorance globale de ce qu’est l’islam, et cette méconnaissance alimente la peur et le désamour de cette religion. […] La religion musulmane est-elle mal aimée ?
Elle est surtout mal comprise. Elle fascine et intéresse, et par conséquent produit de l’effervescence.
L’islam est-il devenu, comme l’affirme le président du Conseil français du culte musulman, Mohammed Moussaoui, un sujet politique ? […] Ça l’a toujours été. L’islam n’a jamais été autre chose en France qu’un sujet politique, parce qu’il a été assimilé à une population immigrée à qui il fallait offrir un emploi, un toit, une sécurité.
Le Point

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