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Deux journalistes reporters d’images qui travaillaient à Vénissieux se sont fait violemment intimider lundi dernier aux Minguettes à Vénissieux, après le meurtre d’un jeune homme deux jours plus tôt. L’un d’eux a été légèrement blessé. Une enquête a été ouverte. 

[….] Aussi dimanche, dans la journée, lorsque le journaliste d’astreinte à Télé Lyon Métropole se rend dans le quartier tourner des images, il se fait prendre à partie par quelques habitants. Ceux-ci le forcent à remballer son matériel, sous peine de le détériorer ou de le dérober. Ils le raccompagnent sous escorte jusqu’à la sortie du quartier, leur territoire.
Le lendemain, lundi dernier, deux journalistes reporters d’images de la chaîne de télévision lyonnaise se rendent à nouveau dans le quartier. Le matin. Ils pensent que le calme sera revenu, ou que les jeunes dormiront encore. Mais une voiture leur rentre dedans par derrière. Le conducteur est légèrement blessé, un léger coup du lapin. Son coéquipier s’en sort indemne. Les journalistes n’ont pas le temps de relever le numéro de la plaque de la voiture, apparemment dissimulée selon la police. Excédés, les journalistes décident de porter plainte au commissariat qui ouvre une enquête.
Depuis les langues se sont déliées dans la profession. Le Progrès a publié un écho et la rédaction de France 3 Rhône-Alpes avoue avoir été victime de jets de pierre. La direction de la Sécurité publique n’a guère d’indices pour retrouver les agresseurs. Elle ne dispose d’aucun signalement précis et les recherches sur la vidéosurveillance du quartier n’ont rien donné selon nos informations.
Lyon Capitale
(Merci à Joyeux luron)
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Depuis samedi, plus de cent policiers en civil et en tenue quadrillent chaque nuit un quartier sous tension où les violences urbaines se multiplient.
Depuis la mort le 13 octobre, d’un jeune homme de 20 ans, tué d’un coup de couteau, les poussées de fièvre ne faiblissent pas : le bilan de la nuit de mardi à mercredi s’élève encore à six voitures brûlées, certaines par propagation, des poubelles incendiées, des policiers cibles de jets de pierres et/ou de bouteilles, bus caillassés détournés de leur voie, et quatre personnes, dont trois jeunes femmes, interpellées puis placées en garde à vue.
Depuis samedi soir, et chaque nuit, une demi-compagnie de CRS patrouille en permanence dans le quartier des Minguettes, tandis que des effectifs de la brigade anticriminalité, des compagnies départementales d’intervention et des unités locales assurent une présence constante. « L’enquête sur le meurtre de Yacine a été confiée à la direction interrégionale de la police judiciaire assistée, dans des missions de sécurité publique, par les effectifs de la DDSP du Rhône », tient à rappeler Albert Doutre dont les hommes, samedi dernier, ont assuré la protection des enquêteurs venus faire les constatations et des secours qui ont transporté à l’hôpital l’auteur présumé du coup de couteau mortel. Face à une centaine d’habitants hostiles et agressifs qui voulaient s’en prendre au meurtrier présumés, les forces de l’ordre avaient lancé à la main des grenades lacrymogènes et utilisé leur flash ball. Arme également utilisée dans la nuit du 15 au 16 pour disperser les lanceurs de projectiles.
Le Progrès

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