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Dans certaines communes, les élus d’origine étrangère sont très largement majoritaires

“Ce sont les mosquées qui ont aidé le PS à Forest et à Molenbeek. À Forest, 6 élus sur 14 sont d’origine marocaine, des consignes envoyées par SMS la veille du scrutin appelaient à soutenir le religieux”

, s’est émue la tête de liste MR à Forest Corinne De Permentier hier sur le réseau social le plus visité de la planète. Politiquement incorrect ? Certainement. Surtout que les statistiques ethniques ou communautaires sont interdites en Communauté française.
L’échéance communale constitue ainsi le seul moment où l’on peut se faire une idée de la mixité d’une commune, voire de la Région bruxelloise. Le tout étant de savoir si la représentation politique des communautés reflète la réalité globale de l’entité. Une lecture plus approfondie des scores de chacun permet néanmoins de dégager une forte propension de l’électorat bruxellois à privilégier un vote communautaire, de manière plus marquée encore qu’en 2006.

Spécificité bruxelloise, cette communautarisation de l’enjeu communal a provoqué de nombreux dérapages durant la campagne : virées dans les mosquées, voyages en Turquie, dénigrement permanent de l’autre communauté avec, en climax, la plainte contre X de Laurette Onkelinx pour incitation à la haine raciale à l’égard du N°2 de la liste Yves Goldstein. Certes, la vice-Première grillait là sa dernière cartouche. Mais les faits sont établis.

Bien évidemment, chaque liste reflète la réalité démographie de la commune concernée. Les scores de chacun démontrent pourtant que la communautarisation de cette échéance électorale, en terres bruxelloises rappelons-le, a pris une nouvelle dimension.
Sur certaines listes présentées dans les communes les plus mixtes du pays, le nombre d’allochtones – n’en déplaise à Joëlle Milquet – élus au conseil communal y est ainsi largement majoritaire. C’est le cas au CDH de la Ville de Bruxelles où sept des dix élus sont allochtones (essentiellement d’origines marocaine ou subsaharienne).

À Anderlecht, elles et ils sont 13 sur les 20 élus sur la liste PS. À Saint-Josse-ten-Noode, 12 des 15 élus PS sont d’origine étrangère, la plupart turque. Fort de son score fleuve, Emir Kir a d’ailleurs revendiqué le mayorat au bourgmestre sortant et colistier Jean Demannez…

À Koekelberg, la liste PS obtient huit élus, dont sept allochtones. Même situation sur la liste PS schaerbeekoise (9 sur 13) ou la liste du bourgmestre Bernard Clerfayt (neuf élus sur les 18)…
DH.be
(Merci à Arthur26)

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