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Sunnites, alaouites, Kurdes, chrétiens, druzes… La guerre en cours depuis dix-huit mois se joue aussi dans le poids et la vitesse de croissance des différents groupes qui se partagent le territoire ou s’entredéchirent.

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Avec 33.000 morts et 340.000 réfugiés hors des frontières, la démographie est évidemment présente dans le conflit qui ravage la Syrie depuis mars 2011, ce délicat bras de fer où l’on se contente souvent d’une vérité qui, pour n’être pas reconnue, est pourtant connue de tous:

un groupe confessionnel minoritaire démographiquement, les alaouites (originaire du chiisme musulman), monopoliserait le pouvoir et ses multiples instruments. Ou, de manière plus nuancée: l’ensemble des minoritaires, peu ou prou unifiés, se seraient ralliés à ce pouvoir, s’opposant par là même à la majorité de la population.

La dimension démographique du conflit se joue aussi dans le poids et la vitesse de croissance des différents groupes qui se partagent le territoire ou s’entredéchirent, facteur décisif vis-à-vis du pouvoir central. En effet, la transition démographique —vecteur essentiel de la modernisation des sociétés— n’y avance pas au même rythme: si le conflit est inscrit dans l’état démographique des forces en présence,

il se joue donc aussi dans le mouvement (natalité, mortalité, migrations…) qui différencie ou oppose ces populations, par leur natalité surtout (…)

Slate

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