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Conçue par le plasticien marocain Mounir Fatmi, une vidéo-hommage à l’écrivain Salman Rushdie est retirée de la prochaine exposition.

Après Toulouse, Paris. Une semaine après avoir été censuré par les responsables du festival d’art contemporain, Le Printemps de Septembre, à Toulouse, pour une installation sur le Coran jugée «blasphématoire», le plasticien et vidéaste marocain Mounir Fatmi est de nouveau censuré.

Cette fois, c’est l’Institut du Monde Arabe qui l’oblige à retirer une œuvre jugée «trop sensible» vis-à-vis du monde musulman.

Elle était pourtant au programme de l’exposition Vingt-cinq ans de créativité arabe, qui ouvre mardi prochain.
«Ce qui me gêne énormément, c’est que cela se passe en France, et non au Maghreb ou en Arabie Saoudite», lâche Mounir Fatmi, 42 ans, qui vit entre Tanger, Paris et Los Angeles et a fui le Maroc pour «pouvoir s’exprimer», dit-il. Paradoxalement, c’est en France que son œuvre est censurée. «Il y a une crise de foi des religieux ici», se désole cet artiste respecté du marché de l’art. […] Sa mésaventure à l’Institut du Monde Arabe serait due, selon lui, au vrai-faux film anti-islam L’innocence des musulmans, réalisé à Los Angeles. À la place de sa vidéo sur Rushdie, le public verra son installation sur les versets interdits à Toulouse. Un comble.
Le Figaro
Relire : Toulouse : mini-émeute autour de calligraphies arabes. L’oeuvre est retirée. (France 3 locale)

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