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« Scène surréaliste », « violence incroyable », « climat de panique ». Les témoins sont restés sous le choc. Il y a quelques semaines à la faculté Paris-VIII à Saint-Denis, un élève s’est fait tabasser par un agent de sécurité de l’université alors qu’il assistait à un cours d’arts plastiques.
La scène se déroule le 20 septembre dernier. Les élèves participent à une semaine sur le thème de la performance artistique. Pour la bonne tenue de l’exercice et afin que tout le monde puisse assister dans de bonnes conditions à la performance, le cours se passe dehors, dans le hall du bâtiment d’arts plastiques. Antoine, 24 ans, étudiant : « L’un des groupes, composé d’une quinzaine d’étudiants du cours, exécutait une performance, une sorte de long monologue. Les autres regardaient. »
En retrait, deux spectateurs assistent à la scène. La professeure Patricia Martin : « Deux hommes, assez costauds, se tenaient près du poste de sécurité, ils étaient bruyants, et ma sœur leur a fait signe de se taire, très calmement en posant l’index sur ses lèvres, pour leur dire chut en fait. L’un d’eux était un vigile de la sécurité de la fac. »
Devant leur non-coopération, l’un des élèves, Jonathan décide d’aller les voir. Tous les élèves témoins de la scène, ainsi que les deux professeures, s’accordent pour dire que son attitude était très calme. Mais c’est à ce moment-là que tout dérape. Antoine décrit la scène : « Il [lui] rétorque que nous n’avons rien à faire ici. L’étudiant insiste et affirme que si, en tant qu’étudiant, il a le droit de faire cours dans l’enceinte de la fac. Le garde demande, vexé, qui il est pour lui donner des ordres ? L’étudiant, perplexe, insiste alors que l’autre se rapproche, intimidant. Finalement, le vigile déclare : “Tu dis un mot de plus, un seul, je t’éclate ta gueule.” L’élève n’aura pas le temps de répondre, son simple sourire devant le grotesque de cette phrase lui vaut un puissant crochet du droit. »
Et cela ne s’arrête pas là. Le vigile continue de frapper l’étudiant qui se retrouve au sol. Autour, les étudiants hurlent, partent en courant. Même l’une des professeures se retrouve à terre. Plusieurs étudiants s’interposent pour emmener Jonathan en sécurité – dans les bureaux du secrétariat de l’UFR.
Contactée par un étudiant, la police arrive peu après. L’agent de sécurité est emmené au poste de police – les étudiants apprendront plus tard que la deuxième personne est en fait le frère du vigile, qu’il ne fait pas partie du service de sécurité de la fac mais travaille au bureau des inscriptions pour les étudiants étrangers. Il passera quelques heures au poste puis sera relâché.

Un vigile s'en prend à un étudiant à Paris-VIII… par rue89
Rue 89

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