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Communiqué de Caroline Fourest et Fiammetta Venner
La 17 ème chambre de Paris vient de rendre un jugement stupéfiant et dangereux dans l’affaire qui nous oppose à Marine Le Pen, suite au livre que nous lui avons consacré. Globalement, la montagne a accouché d’une souris. (…)
Nous avons gagné sur 80 % des points soulevés. Mais nous sommes tout de même condamnées, symboliquement, pour deux points stupéfiants.
1) Pour avoir rapporté les propos tenus par Pierrette Le Pen dans la presse contre Jean-Marie Le Pen, son racisme et son antisémitisme, au moment de son divorce !
2) Pour avoir souligné les liens entre la famille Le Pen — à la tête du parti le plus moraliste de France — avec Henri Botey… L’empereur de Pigalle, récemment arrêté ! Un lien que Marine Le Pen ne nie pas mais qu’elle minimise et sur lequel il n’est toléré visiblement aucun commentaire. Les Le Pen sont donc officiellement les seuls responsables politiques au dessus du droit de la presse : celui d’enquêter et de rappeler certains épisodes embarrassants pour leur communication.

Ces 20% du jugement nous laisse sans voix et surtout désarmées pour savoir comment faire, à l’avenir,

pour continuer à mener de telles enquêtes. Nous allons nous battre pour refuser cette censure juridique, qui rend impossible l’exercice de notre métier : le journalisme d’enquête et d’analyse. Qui tente de résister aux communications d’apparence pour informer.

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Le tribunal correctionnel de Paris a condamné mardi les auteurs d’une biographie de Marine Le Pen, Caroline Fourest et Fiammetta Venner, poursuivis pour diffamation notamment par la présidente du Front national. La chercheuse Fiammetta Venner et l’éditeur Olivier Nora ont été condamnés à 800 euros d’amende pour plusieurs passages du livre intitulé “Marine Le Pen” et publié en mai 2011 aux éditions Grasset. L’essayiste Caroline Fourest a écopé de 800 euros d’amende avec sursis. Le parquet avait requis leur relaxe. Les trois prévenus devront en outre verser 1.500 euros de dommages et intérêts à Marine Le Pen, 1.000 euros à l’association Front national et 800 euros à Jean-Marie Le Pen ainsi qu’à Franck Chauffroy, premier mari de la présidente du FN.

Ils ont été condamnés pour cinq pages du livre. La justice reproche notamment à ses auteurs d’avoir repris des interviews de la mère de Marine Le Pen, Pierrette, qui disait en 1988 que ses filles avaient “été élevées dans l’antisémitisme primaire”.

[…] Romandie

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