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«J’habite à Clichy-sous-Bois » : cette phrase, certains jeunes hésitent aujourd’hui à la prononcer devant un employeur, craignant les préjugés. Se pourrait-il qu’une adresse à Clichy ou Montfermeil devienne un jour un atout pour être embauché ? Clichy et Montfermeil doivent, avec les villes d’Amiens, de Marseille et de Grenoble, tester dès 2013 un dispositif nouveau, présenté comme un outil antidiscrimination et antichômage : les emplois francs.
Le principe est simple et pourrait remplacer à terme celui des actuelles zones franches urbaines, censées disparaître en 2014 « et qui ont montré leurs limites », indique-t-on au ministère. Jusqu’à présent, les entreprises devaient s’installer dans un quartier frappé par le chômage pour bénéficier d’exonérations. Désormais, il leur suffira d’embaucher de jeunes habitants de ces quartiers. Le dispositif se veut complémentaire des emplois d’avenir, destinés aux jeunes peu qualifiés. Ici, les entreprises devront embaucher en contrat à durée indéterminée des jeunes diplômés (bac+ 4 à bac+ 5).
A Clichy-sous-Bois, où le taux de chômage atteint 23%, on va suivre l’expérimentation avec intérêt. « Aujourd’hui, nos habitants souffrent parfois de discrimination à l’adresse, parce que la ville manque de transports, souligne le maire PS, Olivier Klein. Toute initiative leur permettant d’avoir accès à un emploi pérenne est la bienvenue. »
Le Parisien

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