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L’expression «racisme anti-Blanc» fait couler beaucoup d’encre. Olivier Esteves, maître de conférences à l’université de Lille-III, publie une tribune dans Le Monde intitulé : «L’énorme ficelle du «racisme anti-Blanc». Il y critique notamment «l’Appel contre les ratonnades anti-Blancs» signé par Alain Finkielkraut, Pierre-André Taguieff et Bernard Kouchner.

Lorsqu’un écolier prénommé Mohamed est appelé «Sale Arabe», l’effet, compte tenu de ce poids historique, ne peut pas être le même que lorsqu’un Sébastien est appelé «Sale Céfran», «Gaulois» ou «Gouar».
La sortie récente de M. Copé sur «le racisme anti-Blanc» ne constitue qu’un épisode du débat oiseux autour d’un concept bien mal nommé. […] Il ne s’agit pas du tout de nier ou de minimiser les brimades ou insultes dont peuvent être la cible des Français blancs et non-musulmans, et la souffrance qui peut en résulter chez des collégiens, mais tout simplement de rappeler l’influence considérable d’un héritage colonial et postcolonial douloureux, qu’ont notamment intériorisé les enfants d’immigrés du Maghreb, qu’ils aient étudié ou non l’histoire de leur pays d’origine. […] Certains sociologues préfèrent appeler «contre-racisme» ce «racisme anti-Blanc» cher à messieurs Copé et Finkielkraut. Ce choix est de bon aloi, premièrement car il ne nie pas l’existence d’une profonde hostilité contre les «Blancs» dans certains quartiers, deuxièmement et surtout parce qu’il y voit une réaction résultant d’un racisme réel ou perçu émanant de la majorité. […] Le Monde

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