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L’affaire que viennent de « boucler » les enquêteurs de la division économique et financière de la PJ dijonnaise avait débuté le 4 juillet, par une plainte émanant d’un vendeur d’automobiles talantais : une femme lui avait acheté le 22 juin une BMW série 1, pour la somme de 16 000 euros, mais le garagiste s’était aperçu qu’elle avait fourni une fausse identité et lui avait remis un chèque correspondant à un compte clôturé.
Les policiers ont remonté plusieurs pistes à la fois : celle de l’identité de la femme, celle de la voiture et celle du compte en banque.
Pour la première piste,

ils ont découvert que l’acheteuse de la BMW était une ressortissante marocaine, qui avait fourni un faux justificatif de domicile.

Restait à découvrir son vrai nom…
Pour la seconde, ils sont parvenus à acquérir la certitude que

la BMW avait circulé un temps à Talant, puis avait disparu avant de réapparaître… Dans le port de Tanger, au Maroc.

La troisième piste les a amenés à retrouver

plusieurs comptes en banque ouverts par la femme, dans plusieurs établissements de la région dijonnaise, sous plusieurs identités, et même parfois avec la complicité d’autres personnes.

Le procédé était simple : il consistait à ouvrir un compte avec de faux documents, puis, dès que le carnet de chèque était remis, à payer des achats de toutes sortes, pour des sommes parfois importantes.
Lorsque le chèque arrivait au paiement, le compte n’était bien entendu pas approvisionné, ou carrément déjà clôturé, la femme avait disparu, et sa fausse identité la rendait impossible à retrouver.
Pas pour les enquêteurs de la DIPJ : en retrouvant les faux noms utilisés par l’acheteuse de la BMW, en montrant des photos aux commerçants qui avaient été ses victimes, ils sont parvenus à mettre un même visage sur ses identités différentes, puis à l’identifier. Les investigations qui ont suivi auraient montré qu’elle agissait avec son compagnon.
Il a ensuite fallu retrouver le domicile du couple : il habitait à Talant. Le 20 septembre, le couple était interpellé, et au cours des perquisitions qui suivaient, les policiers découvraient des documents comportant les fausses identités qui avaient servi à ouvrir les comptes bancaires.

L’homme et la femme, âgés de 25 et 23 ans, qui seraient déjà connus des services de police

, ont été placés en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire.

Le Bien Public

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