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L’intention est belle, la promesse idéale, la réalité du terrain plus compliquée. Entre leurre et bonheur, le vrai visage de la diversité dans nos sociétés.

Des « villes-monde » où la tolérance finit par l’emporter sur la discrimination à la criminalité américaine où la lutte contre la drogue sert souvent de prétexte pour contourner la neutralité raciale, la diversité reste une idée sinon à construire, du moins à défendre. Démonstration avec trois livres anglo-saxons.

Un couple de journalistes a enquêté là où, dans le monde, la diversité semble fonctionner. Ils nous emmènent ainsi à Marseille (épargnée par les émeutes de 2005 dans une France globalement dépeinte comme intolérante), dont ils nous disent qu’elle abrite la première communauté musulmane en Europe,

et à New York, dans le Queens, où 137 langues sont employées (seule Londres ferait mieux). Plus exotiques, ils nous transportent dans l’Etat indien du Kerala où la coexistence apparaît heureuse entre 32 millions d’hindous, de musulmans et de chrétiens.
Les deux reporters ont également visité la République russe du Tatarstan où vivent, plutôt harmonieusement, musulmans et orthodoxes. Sans trop de blabla bobo sur le « vivre-ensemble » leur propos est argumenté,

même si leur optimisme relatif à la « paix ethnique » fera toussoter ceux qui observent l’exacerbation des tensions communautaires.

Leur appréciation du rap, comme vecteur universel d’intégration, fera, au mieux, sourire. Ils marquent en tout cas un point en signalant que le problème n’est peut-être plus maintenant celui du choc des civilisations, mais du choc dans les civilisations. (…)
Les Echos

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