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Si, dans le centre-ville de Nancy, les contrôleurs exercent leur métier sur le réseau Stan dans une relative quiétude, de jour comme de nuit, il n’en va pas de même sur certaines lignes qui desservent la ville haute en direction des quartiers Beauregard, Haut-du-Lièvre ou encore Laxou-Champ-le-Bœuf. Parmi les chiffres classés « sensibles » : 124, 121, 111 ou encore 112. Des lignes, qui nécessitent un renfort ponctuel de forces de police afin d’éviter l’apparition de zones de « non-contrôle ».
Mercredi soir, l’uniforme des policiers se mêlait aux gilets-chasseurs des contrôleurs. Pour une opération ciblée, entre 20 h et 22 h 30, sur réquisitions du Parquet, sur la « 124 » qui dessert le Haut-du-Lièvre, via le Champ-le-Bœuf. « Des lignes potentiellement à conflits », indique Bruno Nawrot.
Huit contrôleurs, assistés d’une douzaine de policiers, traquaient le fraudeur récalcitrant. En l’espace de deux heures, les policiers ont contrôlé, eux, 25 personnes et procédé à la saisie de « 25 g de résine de cannabis », tandis que 40 voyageurs ont été interpellés sans titre de transport sur la ligne 124, par les agents du transporteur ! Autant de PV à 45 €.

Reconnaissant qu’en temps normal, sans la police en rempart, « on ne contrôle jamais dans cette configuration pour éviter d’être agressé physiquement même si les insultes fusent malheureusement au quotidien ». « D’ordinaire, l’arrêt Patton, au bas de l’avenue Pinchard, vers le Haudul, constitue le terminus virtuel des contrôleurs », déplore un chauffeur.

Bien qu’assermenté – un statut qui lui permet de réclamer une pièce d’identité au voyageur – le contrôleur essuie souvent un refus de présentation du document. « On peut alors retenir en sus du PV pour défaut de billet, un refus d’obtempérer à 150 €. » Mais, mercredi soir, avec des policiers en escorte, les rebelles se sont montrés un peu plus coopératifs au moment de montrer patte blanche…
Est Républicain

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