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On se calme !” Ce cri du cœur, lancé par une poignée de Suménois, a rassemblé plus de deux cents personnes. Cet élan démocratique avait pour but affiché d’apaiser les tensions apparues au lendemain des élections où le FN a battu des records dans le canton de Sumène comme ailleurs dans le Gard.
Suménois de souche ou d’adoption, venus du centre ou de hameaux voisins, les habitants, toutes générations confondues, ont formé un cercle autour du collectif constitué de quelques femmes décidées à rompre la loi du silence et à faire cesser l’escalade de violence.

Au départ, ce sont des gens qui embêtent et provoquent, puis ce sont des insultes, menaces avec armes, rodéo de représailles…” commence Isabelle. Les auteurs, s’ils ne sont pas nommément cités, sont désignés à travers leurs accointances avec le Front national et la Ligue du Midi.

Ils sèment le désordre et la haine dans Sumène en dressant une partie de la population contre l’autre.” Un mouvement “de résistance à la prolifération des “rabas” en Cévennes” animé semble-t-il par des extrêmistes du Bloc identitaire, a ainsi fait son apparition sur la toile. Ce terme – blaireau en occitan – désigne pêle-mêle les assistés, marginaux, hippies et autres…
Un jeune homme, la trentaine, témoigne : “J’ai fait partie de ceux qui ont été pris à partie pendant la fête votive, ce soir est une petite victoire.” Inquiet de voir des mineurs embrigadés, il suggérait d’agir en leur faveur. Un autre dénonce une politique du bouc émissaire : “Si on met “juif” à la place de “rabas”…” Un quadra confirme : “Ils utilisent une tactique pour faire croire qu’à Sumène, c’est le chaos, et qu’ils sont les seuls à pouvoir ramener le calme.
Représentant départemental de la Ligue des droits de l’homme, Jacques Giniers décriait “ces opinions dangereuses qu’il faut dénoncer. L’Occitanie de la Ligue du Midi, dont le slogan est “Maîtres chez nous”, n’a rien à voir avec celle que nous défendons“. […] Midi Libre
Merci à Antibarbare

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