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François-Xavier Bellamy 26 ans. Normalien, agrégé de philosophie, enseignant en zone urbaine sensible, puis en classes préparatoires littéraires. Maire adjoint (sans étiquette) de Versailles, délégué à la jeunesse et à l’enseignement supérieur

Cet effort-là, la langue, l’histoire, la culture que nous avons reçues, le modèle social qui nous a vus naître, grandir, apprendre, tout cela, nous en sommes débiteurs. De tout cela, nous voilà donc responsables.
C’est la rentrée ; en cette période où des millions de jeunes retrouvent le chemin des cours, l’actualité semble accumuler sur leur avenir des nuages plus noirs que jamais. C’est le moment qu’ont choisi trois auteurs pour signer, dans ces pages, une tribune de FÉLIX MARQUARDT, MOKLESS et MOULOUD ACHOUR au titre encourageant : «Jeunes de France, votre salut est ailleurs : barrez-vous !» (Libération du 4 septembre).
Ce texte est un passionnant mélange de toutes les pulsions qui habitent l’inconscient collectif de notre génération. […] La même passivité inspire un discours victimaire, qui nous présente comme des «ânes sans oreilles», maltraités par une gérontocratie qui nous abuse. Je ne nous pensais pas si bêtes ! Cette lamentation puérile converge avec un individualisme absolu, qui ne se reconnaît aucun héritage et aucun devoir, puisque nous sommes «du monde tout entier». […] Certes, rien n’est parfait dans notre pays. Mais enfin, arrêtons avec cette malhonnête ingratitude. Qu’avons-nous que nous n’ayons reçu, de nos familles, de nos amitiés, de ces solidarités locales et nationales, de cet effort collectif qui s’appelle un pays ? Qui s’appelle pour nous la France ? […] Responsables, nous le sommes dès maintenant. L’heure n’est plus à l’insouciance, mais à l’exigence. Quelle que soit notre voie, nous ne pourrons nous contenter de l’à-peu-près. Sans doute sera-ce le lot de notre génération, après quelques décennies de facilité. Mais soyons assurés que, des batailles qui nous attendent – celle de la justice, de l’emploi, de l’école -, aucune ne sera jamais perdue avant que nous ne l’ayons livrée. Seul le mercenaire s’enfuit à l’heure du danger : le résistant sait que rien n’est joué d’avance. […] Libération

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