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Dans l’ombre de la révolution syrienne, des dizaines de Français chercheraient à se former au jihad dans des camps secrets. « Ils reçoivent une formation d’infanterie légère. Pour une action terroriste dans le but de semer le trouble en banlieue, c’est largement suffisant », racontent les spécialistes.
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C’est l’un des dommages collatéraux de la révolution syrienne qui inquiète les organisations anti-terroristes françaises : et si la Syrie attirait de jeunes Français motivés par le jihad, la guerre sainte ?

Ils seraient déjà quelques dizaines à chercher à entrer sur le territoire syrien ou déjà à se battre dans le pays.

« N’importe quel français peut se rendre en Tunisie, en Algérie ou en Egypte avec un visa touristique. Une fois sur place, il y a des réseaux organisés qu’ils rencontrent dans les mosquées pour qu’ils puissent rejoindre les réseaux combattants via la Jordanie, le Liban, ou passer directement par la frontière turque », raconte Eric Denécé, le directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R). « Ils reçoivent une formation basique d’infanterie légère.

Pour une action terroriste urbaine dans le but de semer le trouble en banlieue, c’est largement suffisant, même si ça n’en fait pas des professionnels de l’action clandestine ».

La première question est de savoir qui sont vraiment ces combattants sur place : « Est-ce qu’ils partent d’abord pour lutter contre le régime de Bachar Al-Assad, ou au contraire ne vont-ils là-bas que pour recevoir un entrainement avec l’arrière-pensée de revenir en France et créer de nouvelles cellules terroristes, s’interroge-t-il.

C’est un peu le cas de l’affaire Mohamed Merah qui avait été lui-même dans des camps à l’étranger et considéré comme non dangereux à son retour, donc ce n’est pas une science exacte ».

Selon Fabrice Balanche, spécialiste de la Syrie et directeur du Groupe de recherches et d’études sur la Méditerranée et le Moyen Orient, de jeunes jihadistes français auraient déjà été arrêtés au Liban.

« Ce ne sont pas des choses qu’on ébruite, explique-t-il, car la France soutient l’opposition syrienne, alors si en plus on a des gens du pédigrée de Merah qui vont se battre en Syrie avec l’opposition, ça fait le plus mauvais effet ». (…)

RMC

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