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Jean-Pierre Mignard, avocat et membre du conseil national du Parti socialiste et de la fédération des Bouches-du-Rhône, estime que ces «assassinats» en pleine rue nécessitent d’accroître les pouvoirs de la police…

En 2005, pendant les émeutes, c’est la dernière fois que l’état d’urgence avait été proclamé. Il l’a été trop tard car les émeutes avaient déjà terminé.
Que pensez-vous de la déclaration de la sénatrice socialiste Samia Ghali qui en appelle à l’armée à Marseille ?
C’est le cri d’une personne qui se désespère de voir la situation s’empirer. Elle est dans son rôle d’élue. Mais à mon sens, la solution militaire n’est pas la plus adaptée. La police suffit. C’est pour Madame Gahli une manière de sonner le tocsin, de frapper l’esprit public. Cette situation ne peut plus durer. Dans la loi, l’état d’urgence existe et peut permettre aux préfets, sur une aire délimitée, d’accroître leurs pouvoirs. Il faut que le gouvernement proclame l’état d’urgence.
Concrètement, à quoi cela servirait-il ?
Cela permettrait d’augmenter les pouvoirs de la police, de réduire la liberté de circulation des personnes pour mettre fin à ces assassinats. Car il s’agit bien de cela. Ce ne sont pas des règlements de compte, ce sont des assassinats. Quatorze assassinats en pleine rue, de nuit ou de jour. Il faut mettre en œuvre des zones de sécurité, un couvre-feu, voire pourquoi pas interdire d’accès certaines personnes à ces quartiers. C’est comme cela qu’on limitera ou entravera l’action des tueurs. […] 20 minutes

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