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Le 16 septembre 2011, un terrible incendie se déclarait le matin dans un immeuble de la résidence Pradines, rue Lisbonne à Agen. Une résidente hongroise de 22 ans, Kitti Kovàcs, était grièvement blessée et transportée dans un état critique au service des grands brûlés de Bordeaux où elle succombait quelques jours plus tard. La jeune femme était venue dans le cadre d’un échange, suivre une formation en cuisine qui venait de prendre fin. Elle s’apprêtait à boucler sa valise pour regagner son pays natal, quand il lui était donné de vivre le martyr dans son appartement en feu de la résidence Pradines.
L’incendiaire présumé, un autre locataire de l’immeuble, Mehdi Belkacemi, a été mis en examen hier par un juge d’instruction pour «dégradations par incendie ayant entraîné la mort sans intention de la donner» et «destruction volontaire par incendie ayant entraîné une ITT inférieure et supérieure à 8 jours». En l’espèce, deux pompiers blessés au cours de l’intervention et des résidents. L’auteur présumé a été placé en détention provisoire et écroué. Instable psychologiquement, l’intéressé avait été interné d’office et confiné à l’isolement à l’hôpital psychiatrique de la Candélie d’où il s’échappait en décembre 2012, avant d’y être reconduit par sa mère au lendemain de sa fugue.
Cet Agenais de 34 ans avait ainsi été transféré au centre hospitalier spécialisé et sécurisé de Cadillac, dans l’attente d’être entendu par le magistrat instructeur et les conclusions d’une double expertise psychiatrique qui vont forcément peser sur la question de la responsabilité pénale. L’incendie criminel avait été allumé au rez-de-chaussée par ses soins, un jour de crise. Un départ de feu qu’il attisait avec une bouteille de gaz embrasant l’immeuble et piégeant dangereusement la cage d’escalier. Le petit ami de la victime avait également été sérieusement brûlé aux jambes au plus fort de l’incendie.
La Dépêche du Midi

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