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Avant d’être touchés par la crise, les Grecs étaient habitués à voir les producteurs et les consommateurs se tenir à distance. La nature de leur relation a changé avec l’émergence en début d’année de la très suivie “révolution des patates” qui permet au consommateur d’acheter directement aux producteurs.

Poussés par les difficultés économiques, les Grecs sont à la recherche de solutions pour réduire les intermédiaires et rapprocher les agriculteurs des consommateurs.

La Liberté guidant le peuple (Delacroix), revisitée à la sauce Ju DuoQi
La solidarité a souvent été renforcée par une vision plus respectueuse de l’environnement. Toutefois, certaines de ces coopératives ne sont pas complètement nouvelles.

La coopérative Gaia à Hania (Crète) fait partie des pionniers dans le domaine. Elle relie les producteurs et les consommateurs dans le but de promouvoir des produits naturels.

Gaia compte actuellement environ 250 membres, la moitié sont des agriculteurs. Chaque jour, 300 clients font leurs courses au marché de la coopérative.

Comme l’indique Dimitris Vamvounakis, présidente de Gaia, «l’aventure a commencé en 1996, nous avons été motivés par la recherche d’une alimentation saine et de qualité, le désir de renforcer l’agriculture biologique et mettre l’accent sur les cultures locales dans le but également d’éviter les coûts écologiques de transport des produits venant de l’étranger».

“Au début, nous étions guidés par une idéologie. Nous nous efforçons de cultiver une conscience plus écologique en organisant par exemple des événements dans les écoles”. Dimitris Vamvounakis ajoute que le magasin de la coopérative ne vend que des produits naturels issus de producteurs certifiés.

Les bénéfices d’une coopérative sont multiples, mais le plus important est la suppression des intermédiaires qui permet de baisser les prix.

Le magasin Gaia vend des oranges bios à 30 centimes d’euro le kilo et des pastèques à 50 centimes le kilo.

Un deuxième bénéfice est qu’en supportant les agriculteurs et en les reliant aux consommateurs, ces coopératives ont les encouragés à produire bio. Le fait que la moitié des personnes impliquées dans la coopérative soient des agriculteurs est très important. Un troisième élément positif est que l’argent reste au sein de la région.

Oikozoi à Corfu fonctionne suivant le même principe. Cette coopérative insulaire compte plus de 100 membres et gère un marché de fruits ainsi qu’une boucherie qui vend de la viande et des fromages bios.

“Nos magasins sont des endroits où les gens peuvent parler d’environnement et trouver des conseils pratiques,” indique Yiannis Saoulos, un agriculteur bio faisant partie d’Oikozoi.

(Traduction libre par fortune.fdesouche.com. Reproduction autorisée sous réserve de nous citer en source.)
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