Fdesouche

Dominique Sopo, ancien président de SOS Racisme, revient sur la situation des «quartiers» après les émeutes d’Amiens.
La période politique précédente a été profondément marquée par une hystérisation des débats relatifs à la question des quartiers (remarque qui peut être au demeurant étendue à la question des Roms ainsi qu’à celle de l’immigration) dont le «traitement» s’est progressivement résumé à une approche sécuritaire. Une approche dont la fonction aura été de construire les populations des quartiers, volontiers identifiées aux populations d’origine immigrée, comme des personnes à la citoyenneté et à la nationalité douteuses, processus dont on sait qu’il fut l’antichambre d’une politique du bouc émissaire. […] Quelques questions très simples se posent à la gauche au sujet de ces quartiers constitués largement de classes sociales défavorisées désormais «colorées» :
– Oui ou non considère-t-on les personnes qui y habitent comme des Français à part entière ?
Oui ou non considère-t-on qu’il faille travailler dans notre pays sur la question raciale, face à laquelle les pouvoirs publics ont jusqu’ici fait preuve d’une discrétion de violette, à la notable et heureuse exception de la loi Taubira de 2001 ? […] – Oui ou non faut-il mieux considérer, financièrement et politiquement, les associations républicaines en lieu et place d’associations dont le programme est l’enfermement communautariste et qui se sont pourtant trouvées très largement soutenues par maints pouvoirs locaux, toutes tendances politiques confondues ? […] Libération

Fdesouche sur les réseaux sociaux