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Dégradations, insultes, cris et agression… les habitants de la rue Victor-Massé réclament la fermeture du centre d’accueil de l’enfance et de l’adolescence qui empoisonne leur quotidien. Ils sont à bout. Retraités pour la grande majorité, ils envisageaient de couler de vieux jours heureux dans cette artère au demeurant paisible du quartier du Moyen-Vernet, faite de petites maisons fleuries. Mais aussi d’une structure d’accueil décentralisé de l’enfance et de l’adolescence (IDEA) avec laquelle ils se sont longtemps efforcés de composer mais avec lequel ils ne veulent aujourd’hui plus cohabiter.
Les rapports de voisinage étaient cordiaux au départ, en 1997, quand il a été décidé d’installer des enfants de 8 à 10 ans avec leurs éducateurs dans une habitation du coin. “Les moniteurs les maîtrisaient bien. Une fois, ils étaient passés sur les toits, il y avait quelques incidents mais ils venaient s’excuser et c’était tolérable. Mais, en 2000, ils ont mis des plus âgés encore, des mineurs de 17 ans environ garçons et filles, et tout s’est complètement dégradé. Maintenant ce sont des fauves. On avait fait un courrier avant pour s’y opposer mais cela n’a servi à rien. Le lieu est mal choisi, il y a les HLM Diaz, Vernet-Salanque à proximité en plus, ce sont des allées-et-venues sans arrêt.”
Jets de pierres, déchets déversés ou lancés depuis les fenêtres dans les jardins (culottes sales, radio hors d’usage, verres brisés, meubles, préservatifs…), cris jour et nuit, insultes, interventions régulières de la police et des pompiers, rixes au sein de l’établissement, tapage” … la liste des dégradations serait longue. Il y a un an et demi, les habitants ont lancé une première pétition. Sans suite…
Ce sont des pauvres gamins, ce n’est pas eux qui sont en cause. Ils méritent une assistance mais dans des conditions normales. Ce n’est pas adapté, ils sont en vase clos. C’est un volcan en activité. Ils sont capables de faire n’importe quoi et c’est l’insécurité permanente. Cela peut très mal finir. Quelqu’un qui n’est pas bien dans sa tête ou qui a peur peut prendre un fusil“.
Et, alors que la coupe était déjà pleine, le 1er août dernier ce fut la goutte d’eau. La nuit précédente les riverains avaient été tirés de leur sommeil par des cris dans la rue. Au matin, une habitante de 67 ans a souhaité rencontrer une responsable pour en discuter. C’est là que deux jeunes filles lui seraient tombées dessus, l’auraient couverte de noms d’oiseaux, assortis de gestes obscènes avant de lui porter un violent coup au visage, lui causant un gros hématome à l’œil gauche. Une plainte a été déposée au commissariat. Depuis d’autres résidents auraient reçu des gravillons, l’une d’eux aurait été menacée de mort. “La nuit c’est infernal. Ils donnent des coups partout, jettent tout. Le 13, ils ont même cassé la vitre du fourgon du veilleur de nuit.” (…)
Midi Libre

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