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Marqué par ce qui s’est passé mardi soir, il dit ne plus arriver à dormir. Ce jeune homme, qui n’a pas souhaité que l’on publie son nom, est intervenu le premier, dans cet immeuble de la rue Jean-Pancrace-Chastel à Avignon, alors qu’Hasni Boukli était en train de poignarder sa compagne Khadija (lire nos précédentes éditions). C’est lui, aidé d’un ami, qui l’a maîtrisé, avant que ce dernier meure malgré l’intervention des pompiers et du Samu. Il raconte.

[…] On criait “Arrête Hasni !”, et d’un coup, sa compagne a ouvert. Elle était au sol mais a ouvert à bout de bras, il était en train de la poignarder à la tête avec un petit couteau. Mon ami l’a attrapé, moi je l’ai plaqué au sol, je lui ai fait une clé pour le bloquer et le faire lâcher le couteau, puis les cheveux de sa compagne. Il n’était pas lui-même, il avait la rage. Il y avait une troisième personne, dans le fond, immobile, pleine de sang, sous le choc. Quand Hasni nous a reconnus, il a lâché prise. Il est revenu à lui, tandis que le voisinage s’occupait de sa femme et a prévenu les secours et la police. […]

Alors je suis allé à la salle de bains pour me nettoyer, et quand je suis revenu, j’ai entendu un policier dire qu’il avait une crise. Les secours l’ont mis dans le salon pour lui faire un massage, ils nous ont tous fait sortir, et cinq ou dix minutes plus tard, ils nous ont annoncé qu’il était mort. Ensuite, on a été interrogé longuement par la police. J’ai expliqué que quand je le maintenais, à aucun moment je ne le sentais en danger. » […] « Il y a des éléments qui correspondent à un arrêt cardio-respiratoire, il est mort asphyxié. Mais rien ne permet d’affirmer que la manœuvre d’immobilisation dont il a fait l’objet est liée. »

Le Dauphiné Libéré

(Merci à natacha3)

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