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« Vendre mes chiots me permet de manger » : un mendiant hier, sur l’île de la Cité (Ier), avec sa nichée.
Une dizaine de touristes étaient rassemblés hier après-midi autour d’un mendiant, juste en face de la Sainte-Chapelle sur l’île de la cité (Ier). L’objet de leur attention : cinq petits chiots, âgés d’à peine 20 jours, allaités par leur mère. Leur propriétaire est un Rom qui affirme avoir trois enfants et une femme à l’hôpital. « Je vends mes chiots 100 €, confie-t-il. Mais pas ici. Vous savez, les chiots, ça permet de manger. J’ai pas de travail, moi. »
L’homme sait qu’il lui est interdit de proposer des animaux de moins de 2 mois à l’achat. Alors, dans ce haut lieu touristique situé à deux pas de la préfecture de police, il s’abstient de procéder à une quelconque transaction. Quand une personne attendrie par le sort des petits chiens lui demande si elle peut en acquérir un, il donne rendez-vous ailleurs. Difficile de savoir combien rapporte ce trafic.
Jean-Michel, bénévole de la Fondation Brigitte Bardot, dit avoir retiré de la vente une centaine de chiots l’an dernier, en repérant des Roms en flagrant délit. Chaque animal était vendu entre 100 € et 200 €. Une fois avertie par le bénévole qui prend soin de filmer les scènes avec son téléphone portable, la police arrête les vendeurs, qui doivent, en théorie, s’acquitter d’une amende. « Mais ils ne la paient que très rarement, ne pouvant s’acquitter de la somme », souligne Jean-Michel, qui ajoute : « Les Roms ne font qu’exploiter leurs animaux de compagnie. » Ce mardi, trois chiots enfermés dans des sacs plastique par une mendiante rom avaient été sauvés in extremis par une policière à quelques mètres de là.
Emus, les touristes n’hésitent pas à donner une petite pièce. Le mendiant le reconnaît : « sans les chiots, personne ne s’approcherait de moi. »
Le Parisien

Merci à Tom Fc

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