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L’ordonnance de Villers-Cotterêts est un texte législatif édicté par le roi de France François Ier, entre le 10 et le 25 août 1539 (vingt-cinquième année de son règne) à Villers-Cotterêts, (dans le département actuel de l’Aisne), enregistré au Parlement de Paris le 6 septembre 1539. Il s’agit du plus ancien texte encore directement en vigueur en France. Forte de cent quatre-vingt-douze articles, elle réforme la juridiction ecclésiastique, réduit certaines prérogatives des villes et rend obligatoire la tenue des registres des baptêmes. Elle est surtout connue pour être l’acte fondateur de la primauté et de l’exclusivité du français dans les documents relatifs à la vie publique du royaume de France ; en effet, pour faciliter la bonne compréhension des actes de l’administration et de la justice, elle leur impose d’être rédigés dans cette langue. Le français devient ainsi la langue officielle du droit et de l’administration, en lieu et place du latin.
Dès le XIIIe siècle, les notaires royaux écrivaient en français et c’est entre le XIVe siècle et le XVIe siècle que le français s’est petit à petit imposé comme langue administrative dans les chartes royales, au détriment certes du latin mais aussi des autres langues régionales. L’ordonnance de Villers-Cotterêts n’a fait qu’appuyer un mouvement de centralisation linguistique déjà amorcé depuis plusieurs siècles. Il ne faut pas perdre de vue qu’à cette époque (et ce jusqu’au XIXe siècle, mouvement qui n’a pris fin qu’au XXe siècle, pendant la Première Guerre mondiale), le français était essentiellement la langue de la Cour, des élites (noblesse et clergé), des commerçants et des écrivains ; la population française parlait essentiellement la langue d’oïl, l’occitan, ou le franco-provençal, avec une minorité qui parlait le patois parisien dit « français ». Au vu que ces langues étaient considérées comme inférieures, elles étaient souvent dénommées péjorativement « patois ».
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