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La “rafle du Vel d’Hiv”, au cours de laquelle plus de 13.000 juifs de Paris et sa banlieue ont été arrêtés par la police française, puis parqués dans le Vélodrome d’Hiver avant d’être déportés vers les camps de la mort nazis, est un crime épouvantable que personne ne conteste. La responsabilité du régime de Vichy dans l’accomplissement de crimes contre l’humanité, de concert avec l’occupant allemand, est évidente.

Pour autant, en affirmant que “ce crime a été commis en France par la France”, François Hollande a commis lors de son discours du 22 juillet 2012 une erreur d’appréciation considérable.

Charles de Gaulle et François Mitterrand n’avaient jamais transigé sur ce point : Vichy, ce n’était pas la France.
Bien sûr, des crimes ont été commis sur le territoire national par des policiers et des gendarmes Français, sur ordre du régime collaborationniste. Mais la République et la France, elles, ne pouvaient pas être tenues pour responsables de cette barbarie. La réalité historique est complexe et il est tentant de la simplifier, quitte à réarranger les faits. Assimiler Vichy à la France serait une déformation majeure, un contresens complet. Malheureusement, comme le note Jean-Philippe Tanguy, de Debout La République :

 “Voilà maintenant le temps présent où le passé est tout ce qu’il reste du projet politique. Faire des excuses aux morts aux noms des assassins depuis longtemps disparus, c’est toute l’aventure moderne selon François Hollande.

 

L’histoire nationale est devenu un banquet où n’importe quel homme politique en mal de hauts faits peut se vautrer. Non content d’inaugurer les chrysanthèmes, le président de la République les distribue, et se permet d’associer la France et son histoire dans le don intéressé de son honneur.” (…)

Le nouvel Observateur

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