Fdesouche

Métro Château-Rouge, Paris XVIIIe. Le quartier est aussi connu sous le même nom, Château-Rouge. Très réputé dans les milieux des Congolais. Ils ne sont pas les seuls. Maliens, Sénégalais, Maghrébins, etc., y ont leurs habitudes. Un quartier de Paris très peu parisien.

Certaines rues à Château-Rouge ressemblent à des marchés à ciel ouvert et rappellent des marchés en Afrique, comme celui de Kinshasa, République démocratique du Congo, comme Gambela, ou le Grand-marché du centre ville.
La descente du métro n’est pas aisée. Il y a du monde à la porte de sortie. Un bouchon. eux dames, Caddies remplis en main, tentent d’entrer par la porte de sortie. Visiblement, elles n’ont pas leur titre de transports. Elles ne sont pas les seules. A la porte d’entrée, une autre s’emporte parce que son titre de transport n’est pas validé. Elle traîne et une queue se forme derrière elle.
De l’autre côté de la barrière, trois agents de contrôle de la RATP (Régie autonome des transports parisiens) sont en poste. Bras croisés, l’un d’eux rigole de la scène. Deux jeunes gens sont arrêtés, ils sont passés sans titre de transport. «D’habitude, les gens n’aiment pas payer à cette station de métro. On va essayer de faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat», lance un contrôleur. […]

On est parfois stigmatisé. Par exemple, si tu fais un reproche à quelqu’un qui pisse dans la rue, parce que certains le font, tu vas te faire traiter de sale blanc ou de raciste.
Quelques Français aussi sont visibles dans le coin. L’un d’eux, Antoine, qui porte sa fille trouve que vivre à Château-Rouge, «au delà du fait d’être une minorité, c’est un beau milieu de culture, parce qu’il y a plusieurs cultures, un brassage où beaucoup de cultures qui se mélangent».
Parfois, dans ce quartier qui n’est rouge que de nom, Antoine et son voisin d’immeuble semblent accuser le poids des regards étrangers comme certains Africains, minoritaires, en France. «A l’inverse de certaines minorités qui se sentent un peu isolées en France, en vivant dans ce quartier, on se sent un peu isolé. Mais, je n’aime pas utiliser le mot envahi», explique-t-il.
Slate Afrique (Merci à Zatch)

Fdesouche sur les réseaux sociaux