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En plus du Théâtre, du cinéma et de la télévision, la populaire Clémentine Célarié est une fidèle du festival d’Avignon. Après « Family Groove 2 », spectacle musical qu’elle a créé avec ses 3 fils elle revient, mais seule en scène « Dans la peau d’un noir », d’après l’histoire vraie de John Howard Griffin. En 1959, ce journaliste américain blanc subissait un traitement spécial pour brunir sa peu et passer six semaines à partager le quotidien de la communauté afro-américaine du sud des Etats-Unis pour mieux dénoncer le racisme.

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« Je suis née en Afrique noire, j’y ai vécu douze ans, et me sens africaine… plus noire que blanche” déclare Clémentine Célarié dans sa note d’intention.

La voici donc métamorphosée en homme noir, sous la direction de son fils Abraham Diallo qui signe la mise en scène. Seule au monde avec sa valise, elle expérimente la peur, la honte, la fraternité parfois, dans un décor minimaliste où la comédienne sait occuper tout l’espace. Nous retrouvons Clémentine Célarié, à la sortie du théâtre archi-comble en ce deuxième jour de représentation. Entretien avec une comédienne exubérante, excessive et génereuse. 
Sophie Jouve : C’est la lecture du livre “Dans la peau d’un noir” qui est à l’origine de ce spectacle ?

Clémentine Célarié :

J’avais 14 ans, j’étais en Bretagne, c’est Maman qui m’a donné ce livre. Cette histoire m’a bouleversée. J’ai toujours été poursuivie par l’incidence de la couleur de la peau.

Je me suis toujours demandé ce que ça faisait en vrai d’être noir dans le regard de l’autre. J’en ai parlé à mon fils ainé, ou à des copains noirs.

Quand tu vois un blanc, est-ce que tu vois tout de suite quelque chose dans ses yeux qui te l’indique ?  Mes copains me disent que tout de suite il voit ce petit truc, c’est horrible.

Ce bouquin me poursuivait, je l’ai fait lire à mes enfants, à tous les gens que j’aime. (…)
France tv

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