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Régulariser les clandestins et juguler le travail au noir, c’est l’objectif du gouvernement italien de Mario Monti. Les employeurs qui offriront un contrat de travail à leurs employés illégaux ne seront plus poursuivis.
Le décret, adopté vendredi 6 juillet par l’exécutif, comprend trois mesures importantes. Les patrons qui emploieront et exploiteront des clandestins seront plus sévèrement punis. Ceux qui, en revanche, décideront spontanément d’offrir un contrat de travail à leurs travailleurs en situation irrégulière, ne seront plus passibles d’amendes ou de peine de prison.
Pour leur part, les immigrés qui dénonceront des pratiques violentes de leurs employeurs, obtiendront une carte de séjour d’une durée de six mois qu’ils pourront ensuite renouveler. Les clandestins qui accepteront aussi de témoigner contre leurs patrons devant les tribunaux, pourront obtenir un permis de séjour humanitaire.
Sanctions pécuniaires
Pour obliger les employeurs à respecter ce nouveau dispositif, le gouvernement envisage d’appliquer des sanctions pécuniaires pouvant aller jusqu’à 1.000 euros. Du coté des associations humanitaires, on applaudit la décision du gouvernement italien. Et on ajoute qu’il faut faire comprendre aux clandestins qu’ils ne courent pas le risque d’être expulsés car ils seront protégés par la loi.

La régularisation des clandestins devrait rapporter quelques trois milliards d’euros à l’État italien

Le fait est que la régularisation des clandestins devrait rapporter quelques trois milliards d’euros à l’État italien. Du coup, la péninsule, qui a besoin d’argent pour redresser ses finances publiques, n’aurait aucun intérêt à expulser les immigrés qui commenceront à cotiser. Mais du coté de la classe politique, en revanche, les réactions sont mitigées. Pour la droite et notamment le parti populiste de la Ligue du Nord, qui promet de livrer bataille au Parlement, ce dispositif ne peut que favoriser l’immigration clandestine.
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