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 L’éditorial de Laurent Joffrin

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Tribune de Christian Millau, grand reporter, critique littéraire, satiriste, écrivain pour Atlantico, 7 juillet 2012 :
Une couverture du Nouvel Observateur : “Antisémitisme. Ce qu’on ne veut pas dire”.
En effet, on ne saurait mieux ne pas dire… la lecture de cette enquête m‘a laissé sur une impression bien étrange. Celle qu’on se payait ma tête et une fois de plus, que la vérité toute simple, la vérité nue avait du mal à circuler sur le trottoir de gauche […]

A un moment, l’auteur de l’article lâche cette énormité à propos de cet antisémitisme “qui est souvent(sic) le fait de jeunes issus du Maghreb ou d’Afrique noire“ : ”Il n’est pas éloigné de l’antisémitisme occidental si banal et florissant dans les années 1930“.

Quoi ? Dans les années 30, on tapait sur les Juifs à la sortie des écoles, dans les squares ou dans le métro ? Pourquoi pas aussi des pogroms ? Oui, un antisémitisme fleurissait dans la société française, que je nommerais, par dérision, un “antisémitisme mondain”, en référence à un ”alcoolisme mondain”.
Le “youpin“, le juif “qui s’accapare tout “ et mille autres variations sur le même thème pourrissaient une partie de la société française, à commencer par une bonne part du gratin de la littérature et de la presse bourgeoise (de Giraudoux à Morand, de Simenon à Jules Romains , de l’Action française à l’Ami du peuple). Bouffer du juif n’était pas une mode nouvelle mais un très ancien jeu de société. Si ce n’est qu’on en “bouffait “mais qu’on n’en tuait pas”. Les délires d’un Céline n’ont inspiré le moindre acte de violence.

A l’époque, même à l’extrême-droite la plus acharnée, personne n’est sorti des rangs pour agresser des juifs ou profaner des cimetières. Le sport macabre, c’était de l’autre côté du Rhin qu’on le pratiquait.

Et aujourd’hui, que se passe-t-il ? Bien sûr, le démon de l’extrême droite est sorti de sa boite. Antisémitisme et Front national… Le couple idéal. Dans cet article, la Licra ne se prive pas de le rappeler en une formule qui me coupe le souffle :

”L’antisémitisme d’extrême – droite est plus organisé” (sous entendu : que celui des musulmans) !

Qu’on nous dise où et quand des abrutis frontistes ont agressé des porteurs de kippa ou souillé leurs tombes ? A Carpentras, il y a vingt deux ans ? La gauche aurait bien aimé fourrer le FN dans ce panier de linge sale. Raté !
Je ne voyage pas avec la tribu Le Pen mais même si chez eux, il y en a qui bouffent du juif, ils n’en saignent pas.
Alors pourquoi quand on s’appelle Le Nouvel Observateur et qu’on appâte le client avec des titres aguicheurs, oui pourquoi ne dit-on pas clairement et simplement la vérité ?
Surtout quand tout le monde la connait : les Français ne sont pas emportés par une vague antisémite. Le souvenir de la Shoah a fermé les becs les plus sales.

La “vague” en question nous arrive de l’Islam en général et de la Palestine en particulier.

C’est à Israël et au sionisme que ces jeunes cinglés croient casser la gueule quand ils dérouillent ces “sales juifs “, nos frères de France.
Atlantico

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