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Dans les colonnes du journal Le Monde, Rachida Dati a mis en garde mardi contre une transformation de l’UMP en un parti de “vieux notables”. Visant directement François Fillon, elle commet toutefois l’erreur de succomber à la facilité intellectuelle et l’anti-républicanisme, en invoquant la diversité. (…)

Mais maintenant que notre Ciceron en escarpins Dior vient de nous faire passer un bon moment avec sa sanglante Catilinaire (qu’on soit pour ou contre, il faut reconnaître qu’elle est drôlement bien ciselée, dans le style “monument de perfidie”), je voudrais dire que dans ce texte il y a un mot en trop : ’’diversité“. Diversité sociale, ethnique, professionnelle et tout ce qui s’ensuit en matière de langue de bois.
Décidément, le socialo-écolo-bobo a tellement imprégné les consciences et plombé les stylos, y compris à droite, qu’on se demande si on en sortira jamais. A chaque occasion, ceux et celles qui règnent sur la pensée unique nous en collent plein les dents, de cette tarte à la crème visqueuse et écœurante.
Quand on agite le drapeau de la diversité, le piège des quotas n’est jamais loin. Or le quota ethnique, inventé sur les campus américains par des allumés, est une monstruosité anti-républicaine. Établir les fondements d’une société sur la couleur de la peau ou l’origine linguistique, c’est tourner le dos à la vraie diversité qui, elle, est de nature sociale, culturelle, éducationnelle.

Seuls le talent et les compétences devraient servir de critères.

Le probléme n’est pas d’être noir, jaune ou café au lait : il est plus facile d’être un millionnaire noir qu’un nègre fauché, et ce n’est pas en établissant des quotas stupides (30% de ceci, 40% de cela ) qu’on réduira les inégalités.

Mais en aidant les défavorisés, quelle que soit la couleur (car imaginez-vous, il y a même des blancs qu’on laisse sur le bord de la route), à accéder au savoir et à la compétition des cerveaux.

Si l’on continue à nous empoisonner la vie avec le mirage des “minorités ethniques ou visibles,” pourquoi ne pas inventer des quotas pour les Bretons du littoral et les Bretons de l’intérieur, les habitants du XVIIe Nord et ceux du XVIIe Sud ou les propriétaires du 5eme étage et les locataires du rez-de-chaussée ?

Rachida Dati, comme tant d’autres, tombe dans le panneau et pourtant son parcours émérite aurait du parler pour elle.

Atlantico

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