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Alors que Noël Le Graët dénonce «l’attitude des Bleus pendant La Marseillaise», l’historien Bernard Richard prône de dispenser des cours d’histoire et d’éducation civique aux athlètes pour qu’ils apprennent ce que symbolise cet hymne.

«Je n’aime pas l’attitude des joueurs pendant La Marseillaise. Je leur ai dit à plusieurs reprises. Sinon chanté, je veux qu’il soit au moins ressenti. Il faut un respect total de notre hymne.»

Mardi en conférence de presse, le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, n’a pas mâché ses mots. En cause, le comportement des Bleus durant l’Euro. Outre les insultes de Samir Nasri ou les provocations de Jérémy Menez , la sélection s’est aussi illustrée par son manque d’entrain à chanter La Marseillaise. À trois semaines de l’ouverture des Jeux olympiques de Londres, la question se pose: faut-il obliger les sportifs français à chanter l’hymne national?
Pour Bernard Richard, historien et auteur du livre Les Emblèmes de la République (CNRS Éditions), une obligation serait contre-productive. «Il ne faut pas faire de La Marseillaise quelque chose de sacralisé. Le sacré entraîne le sacrilège.» Au contraire, explique-t-il, il faut «éduquer les sportifs. C’est un problème de pédagogie.»

Selon Bernard Richard, il faut avant tout dispenser quelques cours d’histoire et d’éducation civique à nos athlètes. «Ils doivent apprendre ce que symbolise La Marseillaise en France, mais aussi à l’étranger.

C’est bien plus qu’un hymne, c’est un chant universel de liberté.» Un enseignement qui pourrait aussi éviter quelques mauvaises interprétations des paroles. Ainsi «le sang impur» dont parle l’hymne est en fait, explique l’historien, «le sang du despote, en opposition au sang pur du peuple».
Pour autant, il ne demande pas aux sportifs de hurler l’hymne national à pleins poumons. «On peut comprendre que certains n’aient pas envie de chanter, face à un stade. Il faut simplement l’écouter avec respect.»

«À l’étranger, la France est connue par son drapeau et par La Marseillaise, conclut Bernard Richard. Les sportifs représentant la France, ils doivent respecter ses symboles.» (…)

Le Figaro

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