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La religion tient une place croissante dans les médias et la politique, pourtant les individus et les institutions s’en éloignent toujours plus. A tel point que près des deux tiers de la population chrétienne de Suisse s’en distancie.
Sur l’ensemble de la population, seuls 10% se disent opposés à la religion alors que 9% prétendent s’être tournés vers des pratiques spirituelles alternatives, souvent orientales. Ils sont 17% à demeurer vraiment pratiquants.

A l’inverse, quelque 20% se déclarent sans religion, un chiffre qui confirme de précédents sondages, a précisé Jörg Stolz, directeur de l’Observatoire des religions en Suisse.

«Les grandes Eglises perdent des membres et le nombre de personnes sans confession augmente», a-t-il ajouté en présentant mardi à Berne les investigations du programme national de recherche «collectivités religieuses, Etat et société» (PNR 58). Celles-ci concluent à une sécularisation de la religion en Suisse et à une diversité croissante du paysage religieux.

«Pour le catholicisme par exemple, il y a une forte perte d’intérêt, moins de baptêmes et une proportion croissante de fâchés, sans oublier ceux qui veulent simplement échapper aux impôts ecclésiastiques.»

D’après les analyses des chercheurs, le nombre de catholiques romains et d’Eglises évangélistes dégringole depuis la fin des années 1960 et «la révolution culturelle de mai 68». Au contraire, une majorité de personnes se distancient des enseignements religieux officiels et des collectivités, ceci dans toutes les confessions.

Plusieurs courants religieux minoritaires voient l’effectif de leurs fidèles augmenter. Ces derniers sont souvent très engagés. (…)

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