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Créée en 2000, l’AME permet l’accès aux soins des étrangers en situation irrégulière résidant en France depuis plus de trois mois. Depuis 2011, le dispositif est conditionné par le paiement d’un droit annuel de 30 euros pour les bénéficiaires majeurs. Lundi, la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, a annoncé la suppression de ce droit d’entrée, conformément à une promesse de campagne de François Hollande.
Le Front national a dénoncé mardi la suppression de la franchise médicale en réclamant la fin pure et simple de ce dispositif. “Le gouvernement Ayrault préfère accorder un +coup de pouce+ aux immigrés clandestins plutôt qu’aux Français les plus modestes” dit le FN, dans un communiqué. “L’AME ne se limite nullement à la médecine d’urgence et permet bien souvent à ses bénéficiaires d’accéder à des soins importants pour des pathologies lourdes et longues.” “Le coût annuel de l’AME est en augmentation continue depuis 10 ans, dépassant les 600 millions d’euros en 2011. Il est particulièrement déplorable que l’UMP, au pouvoir pendant 10 ans et tenant des discours de prétendue fermeté, n’ait pas supprimé l’AME” ajoute-t-il, en réclamant la suppression du dispositif.
En 2011, l’AME a bénéficié à 220.000 personnes. En juin 2011, deux députés, Claude Goasguen (UMP) et Christophe Sirugue (PS), avaient préconisé dans un rapport le maintien de cette aide aux sans-papiers. Selon eux, il n’y a pas eu d’explosion de la consommation, ni “de fraude caractérisée” mais plutôt un fort accroissement du nombre des bénéficiaires (+185% depuis 2000).
L’AME est soumise à certaines conditions. Ainsi, les soins hospitaliers coûtant plus de 15.000 euros doivent faire l’objet d’une procédure d’agrément préalable, à l’exception de soins hospitaliers urgents.
Le parisien

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