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Le gouvernement allemand vient de lancer une campagne baptisée « Make it in Germany ». Il invite les jeunes étrangers à venir faire carrière dans une Allemagne en manque de bras et de matière grise.

Coiffure afro, peau brune, blouse blanche et stéthoscope, la photo d’une jeune Africaine souriante alterne avec celle d’une jeune Asiatique consultant sur son ordinateur le nouveau site Web des ministères du travail, de l’économie et de l’office de l’emploi : « Make it in Germany ».

(…) « Nous avons besoin de vous, nous nous réjouissons de vous accueillir », explique sur le site la ministre du travail démocrate-chrétienne Ursula von der Leyen. L’Allemagne, poursuit-elle, « nation industrielle de pointe, est touchée comme peu d’autres pays par le déclin démographique ». (…)

La ministre explique : « Six millions de personnes actives feront défaut d’ici à 2025 », c’est « une production et des commandes qui ne pourront être accomplies ». L’avenir du « Made in Germany » est en cause. Garantir à l’économie allemande la présence des ingénieurs, cadres et techniciens dont elle a besoin « est un devoir national pour maintenir notre bien-être et nos standards sociaux », conclut Ursula von der Leyen. C’est une mission impossible sans l’immigration.

La « carte bleue », précieux sésame

Pourtant, si 80 % des étudiants étrangers aimeraient ainsi rester travailler en Allemagne, un quart seulement y parvient, selon l’Office fédéral de l’immigration. (…)

Les jeunes migrants bénéficieront d’un titre de séjour de trois ans. Ils pourront s’établir durablement au bout de deux ans, et faire venir leur famille, s’ils font preuve d’une bonne connaissance de la langue allemande. « Venez façonner votre destin au cœur de l’Europe », insiste pour sa part Philipp Rösler, le ministre de l’économie.

Un « changement de mentalité »

Mais le succès de la campagne « Make it in Germany », nécessitera un « changement de mentalité » selon Heinrich Alt, membre de la direction de l’Office fédéral du travail. Les Allemands « doivent plutôt montrer leur cœur aux immigrés que leur faire grise mine ». Et leur témoigner la reconnaissance du service rendu, selon Maria Böhmer (CDU) déléguée du gouvernement fédéral pour les migrations. (…)

La Croix

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