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Depuis les grèves et les émeutes de 2011, la délinquance ne cesse d’augmenter de manière exponentielle. Viols, agressions physiques et gratuites, cambriolages, en toute impunité… Des faits divers qui deviennent le quotidien des habitants de « l’île au lagon ».

A l’automne dernier, lors de la crise sociale de l’île française de Mayotte, Jamal Basri avait fait partie de ces riverains qui avaient témoigné de la situation.
Huit mois plus tard, il nous écrit pour dire son désespoir et sa décision de quitter ce qu’il appelle « un département au rabais », dans lequel aucun problème n’a été résolu.

A tel point que beaucoup de m’zungus (blancs), sont en train de quitter l’île en masse.

Y compris les « pionniers », ceux qui vivent à Mayotte depuis plus de 25 ans, qui s’étaient sainement amourachés de Mayotte et installés de façon indécrottable : eux aussi sont sur le départ.
Cela a des conséquences catastrophiques. Beaucoup de petites entreprises ont fermé ou sont sur le point de le faire. L’éducation va très mal à Mayotte, des établissements scolaires sont surchargés (souvent dans des containers), on sait qu’il manquera 900 enseignants rien que pour le secondaire, pour l’année scolaire 2012-2013.
Pour y pallier, on fera passer de mauvais élèves de CE2, directement à la 6e, au détriment de bons élèves de CM2, qui eux redoubleront, sous prétexte d’être plus jeunes.
Certains professeurs ne sont pas renouvelés pour motif « d’incompétence » (parce que l’engagement bénévole et associatif de certains enseignants est un motif d’incompétence aux yeux du vice-rectorat de Mayotte) et seront remplacés – ou non – par des contractuels, qui souvent hum… n’ont ni bac, ni expérience, ni pédagogie et osons le mot, de connaissance.
Des jeunes se font poignarder à l’école. (…)

Aussi je vais aussi réintégrer la métropole. Comme la majorité des m’zungus. Au vu de tout ce qui se passe ici, ce département au rabais est plombé pour au moins cinq ans.

Rue 89

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