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Deux militaires des commandos du 9e RIMa ont trouvé la mort en Guyane, dans la région de Dorlin, dans une opération conjointe entre l’armée et la gendarmerie contre l’orpaillage clandestin. Deux gendarmes ont été grièvement blessés lors de cet accrochage.

Un peu plus tôt, vers 10 heures locales, un hélicoptère de la gendarmerie avait été pris sous un feu nourri qui avait blessé un gendarme à la cuisse.
Cet appareil participait à une opération de sécurisation de la zone devant permettre l’installation progressive d’une société minière légale dans cette région. «C’est comme si quelqu’un avait vidé le chargeur de son pistolet sur l’hélicoptère», a rapporté un témoin. Il y a eu au moins six impacts de tir sur l’appareil.
«Ils sont tombés dans une embuscade»
Vers 13 heures locales, les autorités décidaient de déposer à quelque 2 km de l’incident une douzaine de gendarmes et 18 à 20 militaires. Après avoir marché une centaine de mètres sur un sentier bordé de forêts, ils ont essuyé un feu nourri. «Ils sont tombés dans une embuscade», a assuré la préfecture. Les deux militaires et les deux gendarmes touchés étaient en tête du groupe.
Un premier militaire est mort sur place durant l’opération et un deuxième des suites de ses blessures. L’un est un caporal-chef de 32 ans, père d’un enfant, l’autre un adjudant de 29 ans. Le pronostic vital des deux gendarmes blessés n’est pas engagé, a assuré le colonel Didier Laumont, commandant de gendarmerie de la région. Le ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, se rendra sur place jeudi matin pour «rendre hommage aux deux militaires tués et se rendre au chevet des blessés», selon son ministère.
Un dispositif visant à éradiquer l’orpaillage clandestin
Dorlin est un haut lieu isolé de l’orpaillage clandestin de Guyane, depuis près de vingt ans, sans accès terrestre depuis le littoral. Il se situe sur l’immense territoire de la commune de Maripasoula (18.000 km carrés). Le dispositif Harpie, mis en place en 2008 et faisant suite à l’opération Anaconda, a pour mission d’éradiquer l’orpaillage clandestin et associe le parquet, la gendarmerie, l’armée, la police aux frontières, la douane et l’Office national des Forêts.
En janvier dernier, dans cette même région, de Guyane quelques heures avant la visite de Nicolas Sarkozy, des heurts entre bandes armées avaient fait cinq morts avérés – leurs corps ont été retrouvés – et “vraisemblablement un 6e”, avait indiqué le parquet sur la base de “témoignages concordants”. Le sixième corps aurait été jeté à Dorlin au fond d’un puits clandestin de l’orpaillage et n’en a, depuis, jamais été extirpé.
Le Parisien

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