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«Jean-Monnet va fermer ses portes. Mais ce n’est pas pour ça qu’on va baisser les bras… ». Micro en main, Nabil, un élève de troisième, entame un slam sous le préau, devant l’ensemble de ses camarades. La matinée touche à sa fin. Tournoi de football, exposition de photos, spectacle de danses orientales… Plusieurs animations ont été organisées pour « célébrer » un événement dont tous ici se seraient bien passés. Tout à l’heure, le collège va tourner une page de son histoire, et mettre la clé sous la porte. Pour cause de méfiance.
Délaissé par des familles qui n’appréciaient pas d’y inscrire leurs enfants aux côtés de jeunes issus de quartiers populaires, l’établissement a vu ses effectifs chuter ces dernières années. Au point de se retrouver condamné à la fermeture. « Ce que l’on ressent, c’est surtout de la tristesse » confient Marine, Daniela, Océan et Jeanne, quatre adolescents, qui se sont isolées dans un coin de la cour de récréation.
Tristesse, le mot revient aussi dans les propos d’une enseignante. De là à évoquer à son tour l’ambiance qui régnait à Jean-Monnet, il n’y a qu’un pas. « Je m’y sentais bien. Car les élèves sont très attentifs. Bien sûr, certains sont en difficulté. Mais ils sont demandeurs d’aide. Quant aux collègues, ils sont agréables. »
Sous le préau, la fête se poursuit. « Chaque fois que les élèves du collège ont participé à des activités extérieures, ils ont été félicités pour leur comportement » tient à rappeler la principale, Geneviève Lagourette.
Sud Ouest

Merci à Docteur Bazooka

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