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Manuel Valls, ministre de l’intérieur, définit dans un entretien au Monde la politique migratoire qu’il entend mener.
Il annonce plusieurs circulaires : une pour mettre fin à la rétention des familles ; une autre pour uniformiser et préciser les critères de régularisation ; une troisième, enfin, pour faciliter les naturalisations. Il annonce également l’adoption d’une loi pour créer notamment un nouveau titre de séjour de trois ans. Mais il entend rester “ferme” et ne pas procéder à des régularisations massives.
Le Monde : Il existe un très grand nombre de sans-papiers qui ne sont ni expulsables ni régularisables en l’état du droit. Donnerez-vous des consignes aux préfets pour sortir de cette impasse ?
Manuel Valls : Les régularisations doivent se faire en s’appuyant sur des critères précis, objectifs, compréhensibles, à la fois par ceux qui sont dans cette situation, ceux qui pourraient venir sur notre sol national, et nos compatriotes.

Ces critères sont les années de présence en France, la situation par rapport au travail, les attaches familiales, la scolarisation des enfants.

Ils ont été interprétés de manière beaucoup trop restrictive et n’ont pas été appliqués de manière uniforme sur l’ensemble du territoire par le précédent gouvernement […] Le Monde : La précision des critères pourrait-elle vous amener à un volet de régularisations plus ample que celui du gouvernement Fillon, qui était d’environ 30 000 par an ?
Non, je ne le crois pas. Aujourd’hui, la situation économique et sociale ne permet pas d’accueillir et de régulariser autant que certains le voudraient. C’est ma responsabilité de ministre de l’intérieur de le dire. Je l’assume […] La naturalisation, c’est une réussite pour la France. Elle ne doit plus être pensée comme l’issue d’un parcours du combattant mais comme l’issue d’un processus d’intégration.

Il faut redonner la totale possibilité de devenir français.

Depuis deux ans, les naturalisations ont chuté de 40 %. C’est la conséquence de choix politiques délibérés, mais non écrits, non dits. Je veux inverser cette tendance […] Le Monde

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