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Le scénario d’une hausse d’environ 2 % du SMIC apparaît comme le plus probable. Une partie importante de ce coup de pouce (1,4 %) constituera un à-valoir sur la hausse légale du 1er  janvier, à savoir le montant de l’inflation depuis la dernière revalorisation du salaire minimum.

Il y a ceux, à Bercy, qui ont les yeux rivés sur le déficit budgétaire et la faiblesse des marges des entreprises : ceux-ci voudraient limiter l’augmentation du SMIC à l’équivalent de l’inflation. A l’opposé, il y a ceux qui jugent nécessaire, au vu des attentes de l’opinion publique, de faire 1 point de plus que l’inflation. Bref, l’ampleur du coup de pouce au SMIC qui doit être dévoilée mardi et sur laquelle travaille le gouvernement se joue entre 1,5 % et 2,5 %.

Selon nos informations, la poire devrait être en définitive coupée en deux : c’est une hausse de 2 % qui devrait être annoncée aux partenaires sociaux lors de la réunion de la Commission nationale de la négociation collective. C’est en tout cas l’hypothèse qui tenait la corde hier en fin de journée, tandis qu’on apprenait que la réunion de ministres programmée ce vendredi à Matignon était annulée.

Formule de calcul à modifier


Une chose est sûre, ce coup de pouce d’environ 2 % sera en grande partie un à-valoir sur la future hausse légale devant intervenir au plus tard au 1 er janvier 2013. L’inflation constatée depuis novembre dernier (qui a servi au calcul de la dernière hausse légale) atteint 1,4 %. Le vrai coup de pouce serait donc de 0,6 point. Cela signifie aussi que la prochaine hausse légale (début 2013) sera faible, en se basant seulement sur l’inflation entre mai et novembre 2012 (et non sur un an).

Mais François Hollande l’a aussi promis, cette formule devrait être modifiée d’ici là pour prendre davantage en compte la croissance, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, où à la hausse des prix s’ajoute la moitié du gain de pouvoir d’achat du salaire ouvrier. C’est sans doute sur cette perspective que le gouvernement va appuyer son argumentaire pour convaincre les syndicats de la logique de ce geste « raisonnable », en rappelant que, pendant tout le quinquennat de Nicolas Sarkozy, il n’y avait eu aucun coup de pouce.

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