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Environ 300 mots ou expressions font leur entrée dans le Petit Robert 2013, en librairie dès aujourd’hui. En voici une sélection.
Les familiers. C’est toujours un bon argument quand on vous fait savoir que votre vocabulaire est vulgaire : « Non, le mot que j’utilise est dans le dico! » Très fréquent dans la bouche des jeunes, les verbes « comater » (être dans un état de somnolence), « pipeauter » (baratiner) ou « psychoter » (avoir peur) sont couronnés. Autres entrées : « marrade » (rigolade), « subclaquant » (qui est à l’agonie) et « gloups » (interjection exprimant l’étonnement). « Au Robert, on n’a pas d’hésitation à intégrer des mots familiers. Dès le début, j’avais dit à son fondateur qu’il fallait faire bouger le modèle académique », se souvient le célèbre linguiste Alain Rey, 83 ans, conseiller éditorial du Robert.
Les anglicismes. « On a notre pourcentage, on n’y peut rien, on se base sur la fréquence d’usage », sourit Alain Rey. L’informatique n’y échappe pas. Le « notebook » qualifie un petit ordinateur portable, plat et léger. A ne pas confondre avec le « netbook », qui est moins puissant. Le jargon du cinéma, lui, est influencé par les Etats-Unis avec « biopic », film biographique, à l’instar du récent « Cloclo ». Enfin, cela fera plaisir aux ados accros aux SMS : l’acronyme « lol » de « laughing out loud » (éclaté de rire), exclamation soulignant le caractère comique d’un propos, a droit à son article.
Les québécismes et les belgicismes Pour éviter le francocentrisme, le Petit Robert se tourne vers la francophonie. C’est, bien sûr, un argument commercial pour conquérir, notamment, les clients de la Belle Province et du Plat pays. Mais pas seulement. « Les Français ont tout intérêt à connaître les usages souvent savoureux qui ne sont pas les leurs », insiste Alain Rey. On apprend ainsi qu’à Montréal « passer dans le beurre » veut dire manquer son coup et que « les bobettes » sont un sous-vêtement. La Belgique, aussi, a droit de cité. Là-haut, une « panade » est un goûter pour bébé, et la « prépension » la préretraite.
Le Parisien

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