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Pour ce premier jour de procès, Cherif Goussi, 27 ans, a reconnu les coups mortels portés à Sylviane Brochet dans un parking souterrain et une partie du viol.
Addendum 20 juin 2012 : Réclusion à perpétuité pour Chériff Goussi «le tueur à l’extincteur»
Chériff Goussi a été condamné à réclusion à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 20 ans pour «meurtre aggravé et viol» d’une mère de famille de 56 ans.
Un garçon intelligent mais possédant selon les experts psychiatres «la maturité affective d’un enfant de 4 ans» s’accompagnant «d’une volonté d’emprise très forte sur autrui». «Quand je veux quelque chose, il faut me le donner. Si on ne me le donne pas je tape jusqu’à ce que je l’aie», a déclaré lors de sa plaidoirie l’un des avocats de la famille, Frédéric Gosme, en référence à «l’acharnement» de violence dont a fait preuve Chériff, animé ce matin-là par la volonté de voler à tout prix le coupé flambant neuf de la victime. […] 20 minutes
Cela aurait dû être si facile de voler une voiture dans ce parking souterrain. Un jeu d’enfant pour Cherif Goussi. Mais le 18 septembre 2010, une femme s’est mise en travers de son chemin. Pour son malheur, Sylviane Brochet venait d’acquérir un coupé-cabriolet. Après une nuit de beuverie et de fumette avec deux copains, Chérif Goussi, endetté jusqu’au cou, a flashé sur une Audi A4 puis sur la Peugeot de Sylviane Brochet. La quinquagénaire, veuve et mère de deux grands enfants est surprise de voir cet inconnu au premier sous-sol de son immeuble. Elle lui parle, face à face, sans crainte et lui annonce qu’elle va prévenir le gardien.
Le Lyonnais de 27 ans, raconte alors ce terrifiant déchaînement de coups qui va pleuvoir sur la « dame ». Premier affrontement dans le sas : « Je lui ai agrippé le bras et elle est tombée ; sa tête a tapé le sol. Elle m’a fixé du regard, je voulais ses clés de voiture ». Une femme qui le regarde dans les yeux, Goussi n’en a pas l’habitude. Sylviane le regarde, ne veut pas se taire alors Goussi frappe de plus belle avec ses poings puis lui cogne la tête sur le sol. Il la transporte ensuite dans un box voisin, le n° 86, pensant être tranquille. Deuxième épisode : « Je l’ai entendu appeler au secours. Là, j’ai vu l’extincteur et j’ai donné des coups sur le crâne, je n’ai pas arrêté tant que je l’entendais ». Ces cris, il ne les supporte pas. Puis vient le silence. Il veut repartir dans le coupé. Là-bas, un gémissement, encore. Retour dans le box n°86 pour la phase finale. Terrible. L’extincteur s’abat encore et encore. Et soudain, Goussi méprise cette femme en qui il voit son père qui a abusé de lui enfant. Il reproduit ces mêmes gestes qui l’ont souillé. Un viol « digital » mais en aucun cas, un rapport sexuel, maintient-il. « C’est votre sperme que l’on a trouvé sur la victime », assène l’avocate générale. Non, Goussi fait barrage à cette accusation qui le « choque ». Et la strangulation ? L’effet conjugué de l’alcool et du haschich ? Goussi ne veut pas se souvenir. Il s’essuie les yeux, regrette. Le gentil garçon, serviable mais désobéissant, le gamin trop oisif, dépeint avec émotion par sa mère, sa sœur et sa petite amie, ce matin-là, a basculé dans l’horreur. Sans que personne ne comprenne.
Le Progrès

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