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L’Euro 2012 a connu son premier incident raciste mercredi 6 juin, avant même que ne soit marqué le moindre but. Deux jours avant le coup d’envoi de la compétition, les joueurs noirs de l’équipe des Pays-Bas ont été la cible de cris de singes de la part de quelques centaines de supporters parmi les 25.000 personnes qui assistaient à une séance séance d’entraînement au Stadion Miejski à Cracovie.
A l’initiative de leur capitaine Mark van Bommel, les joueurs ont déplacé leur entraînement de l’autre côté du terrain. Van Bommel, qui avait visité deux jours plus tôt le mémorial d’Auschwitz, a déclaré : «C’est vraiment une honte, surtout quand on revient d’Auschwitz, d’être confronté à ça. Nous allons faire remonter ça à l’UEFA, et si de telles choses se reproduisent nous parlerons avec l’arbitre et lui demanderont d’arrêter le match.»
Le racisme dans les stades est un des enjeux majeurs de la compétition pour ses deux pays hôtes, la Pologne et l’Ukraine. Un documentaire alarmant de la BBC diffusé lundi 28 mai a créé une vive polémique autour de l’ampleur du problème, et entraîné une véritable campagne de communication des autorités polonaises et ukrainiennes. Des représentants des deux pays ont accusé le documentaire d’être «biaisé et partial» et d’exagérer le problème, affirmant notamment que «l’Ukraine est très connue pour sa tolérance et a l’habitude depuis longtemps de vivre avec d’autres nationalités». Le Premier ministre polonais a pour sa part effectué un voyage très médiatisé à Lodz pour dîner avec le premier député noir de Pologne, John Godson, qui a vanté les progrès faits par son pays et critiqué le documentaire de la BBC.
Michel Platini, le président de l’UEFA, a pour sa part rappelé que son organisation avait pris «une mesure importante il y a deux ans, en donnant la permission aux arbitres d’arrêter temporairement le match ou définitivement en cas de racisme», et qu’il les «soutiendra s’ils arrêtent le match».
Slate

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