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Des millions d’agriculteurs brésiliens cultivant des semences de soja transgénique Monsanto refusent depuis quelques années de s’acquitter de la redevance que leur réclame le géant américain.

Monsanto – Qui a tué l’alimentation naturelle ? (Traduction et sous-titrage Fortune)

Ils ont alors porté l’affaire en justice, et la dernière instance de ce procès doit prochainement avoir lieu.

En avril dernier, le tribunal régional de l’État du Rio Grande do sul a condamné le groupe Monsanto à rembourser les redevances qu’il impose depuis 8 ans à des millions d’agriculteurs brésiliens cultivant des semences de soja transgénique.

Une décision dont le géant américain, censé rembourser deux milliards de dollars au minimum, a fait appel.

Ce soja OGM a fait son apparition en contrebande voilà quinze ans au Brésil, où il est devenu le moyen de subsistance de millions de personnes. Cette culture est la plus rentable du pays. Son chiffre d’affaires a atteint quelque 24,1 milliards de dollars en 2011. Mais depuis 2004, Monsanto impose aux agriculteurs de lui reverser 2% du montant engendré chaque année par la vente de leur récolte, et ce en arguant la propriété intellectuelle de ces semences.

Ils sont aujourd’hui 5 millions à refuser de continuer à payer cet “impôt privé sur la production”

explique l’avocate qui les représente, Jane Berwanger. Contacté par l’agence, le géant des biotechnologies végétales affirme de son côté qu’il recevra encore cette redevance, en attendant la décision définitive de la justice. Suite au dernier appel de la firme, la dernière instance du procès doit prochainement avoir lieu.

Mais le soja transgénique est également à l’origine d’un second conflit, cette fois avec les écologistes, qui déplorent l’ampleur de cette culture au Brésil. Ils s’insurgent contre la destruction des écosystèmes et le sacrifice de la forêt amazonienne au profit du développement de cet OGM qui cultivé dans 17 des 27 États, représente désormais 85% des plantations de soja plantés dans le pays.

MaxiSciences

Le Monde selon Monsanto (Rediff)

 

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