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Comment endiguer sur l’île de Mayotte, dans l’Océan indien, le flux de clandestins attirés par la «générosité» du système social français et le niveau de vie sans équivalent dans la région ? 26 000 clandestins ont été interpellés par la police à Mayotte et reconduits aux Comores.

Cette «prospérité» ne repose pas sur la production locale – le taux de couverture des importations par les exportations est inférieur à 2 % – mais sur les transferts publics : «La valeur ajoutée des administrations publiques représente à elle seule plus de la moitié du PIB de Mayotte.»
Moins de 70 kilomètres séparent Anjouan de Mayotte. La traversée n’est pas donnée : environ 300 euros, estimait en 2008 le sénateur Henri Torre dans un rapport sur l’immigration clandestine à Mayotte. Sans doute plus aujourd’hui, car les risques croissants d’interception des kwassa-kwassa ont fait grimper les prix. Les passeurs ne s’en plaignent pas : avec 40 passagers par bateau, à 300 euros le billet, la traversée leur rapporte 12 000 euros. […] Bien sûr, les passeurs qui se font prendre sont envoyés en prison. Ils peuvent y travailler et recevoir environ 150 euros par mois, «ce qui représente plus qu’un salaire d’enseignant à Anjouan où le niveau de vie est très bas», remarque le sénateur Roland du Luart, qui a visité l’an dernier la maison d’arrêt de Majicavo (“Rapport sur le fonctionnement de la justice à La Réunion et à Mayotte”, de mai 2011).
Les détenus qui ne travaillent pas perçoivent une allocation créée par la loi pénitentiaire de 2009 pour lutter contre l’indigence en prison : 20 euros par mois. Selon Roland du Luart, cette somme, qui reste supérieure au salaire de nombreux Anjouanais, concourt au développement des réseaux d’immigration clandestine, «l’incarcération devenant paradoxalement une source de revenus substantielle». […] Nombreux sont les clandestins éloignés du territoire qui disent «à la prochaine fois» aux forces de l’ordre avant leur départ.
Selon l’Insee, «Mayotte bénéficie d’un des PIB par habitant les plus élevés de la zone océan Indien» : 6 600 euros en 2009. Beaucoup moins qu’en métropole (29 290 euros), mais onze fois plus qu’aux Comores (560 euros) et vingt-deux fois plus qu’à Madagascar. [….] Valeurs actuelles

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