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texte de Houria Bouteldja, porte parole du Parti des indigènes de la République (PIR) sur la «décolonisation» de l’Europe.

La question que l’on doit se poser et qui nous incombe à nous décoloniaux, c’est : que gagneront les Blancs en échange de la suprématie blanche ? Qu‘est-ce qui peut compenser la perte du privilège blanc ? […] En cette période de grave crise économique qui est aussi une crise structurelle du système, la lutte pour la préservation de la suprématie blanche s’exprime par la progression inquiétante des droites nationalistes et populistes. Que faire ?
Cela fait plusieurs années que notre organisation, consciente de l’enjeu politique immense que constitue l’espace politique européen, s’est investie dans la construction de liens militants à l’échelle européenne. […] Je dois commencer par faire un aveu : je ne sais pas ce que signifie « Décoloniser l’Europe ». Ou plutôt, j’ai peur de le savoir. Je crains que cela ne signifie : changement de modèle de civilisation. C’est un projet à inventer. C’est un chantier titanesque. Tout reste à construire. […] Première question : Qu’est-ce qu’être décolonial ?
1. Avant toute chose, est décolonial celui ou celle qui a vaincu la fascination pour l’homme blanc, pour la civilisation occidentale. […] Ma mère. L’autre jour, je lisais des articles sur internet. Elle me regardait. Et je lui ai dit : «C’est dommage que tu ne saches pas lire le français, tu pourrais lire comme moi». Elle me répond un peu tristement : «Non, ce que je regrette c’est de ne pas lire l’arabe. Je pourrais lire le Coran». Ma mère (et j’en suis pas peu fière) est décoloniale.

2- Il faut refuser le système d’intégration :

Sur le plan idéologique. Il faut résister à l’idéologie de l’universalisme blanc, des droits de l’homme et des lumières, du progrès, de la vision linéaire de l’histoire. […] PIR

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