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La France reste la première destination choisie par les étudiants africains en mobilité. Une place qui pourrait être remise en question.
La France reste la première destination choisie par les étudiants africains. En 2010-2011, selon les chiffres de CampusFrance, l’agence française pour la promotion de l’enseignement supérieur, l’accueil et la mobilité internationale, le pays a accueilli 284.659 étudiants étrangers dont plus de 100.000 étudiants africains, ce qui représente le tiers des étudiants africains en mobilité.
Certes les étudiants africains ont une propension à étudier à l’étranger très élevée, compte tenu d’un enseignement supérieur lacunaire voire dégradé dans certains pays d’Afrique. Mais la France devance tout de même très largement l’Afrique du Sud (43.000 étudiants), les Etats-Unis (34.000), et le Royaume-Uni (33.000). […] La proximité linguistique et culturelle, le «legs colonial» en somme, joue donc beaucoup: les étudiants africains qui étudient en France sont principalement originaires du Maghreb et d’Afrique francophone. Et le premier pays d’origine de ces étudiants est de loin le Maroc avec près de 30.000 étudiants en France. […] Au-delà de la circulaire Guéant et des mobilisations étudiantes qu’elle a suscitées, plusieurs intellectuels africains ont également pris la parole pour dénoncer le climat qui règne dans la société française depuis quelques années et mettre en garde le pays de manière plus globale sur le peu de place qu’il accorde à l’altérité.
Parmi eux, Souleymane Bachir Diagne, professeur d’études francophones et de philosophie à l’université Columbia de New York, exprimait en avril dernier à Mediapart son désarroi d’«intellectuel musulman» devant les stigmatisations à l’égard de l’islam et de l’immigration en France. «Il est douloureux de se sentir ainsi fixé, jugé, banni, par certains secteurs de la société agités par une droite et une extrême droite, qui trouvent expédient de manœuvrer en ce sens» expliquait-il au journal, ne reconnaissant pas le pays dans lequel il a étudié à la fin des années 70. […] slateafrique

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