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Exit le «il» et le «elle», certains établissements suédois ont désormais recours à l’éducation indifférenciée. Il s’agit de traiter les enfants comme des individus, et non en fonction de leur sexe.

Déjà en 2011, le couple canadien Kathy Witterick et David Stocker avait horrifié la planète en décrétant que leur petit Storm serait élevé «no sex» et pourrait ainsi décider seul s’il voulait être considéré comme un garçon ou comme une fille.
Dans la salle de classe, le coin dînette et les petites voitures ont laissé place à une grande malle où les jouets cohabitent désormais. Dans les rayons de la bibliothèque, point de Cendrillon et de Belle au bois dormant, mais des histoires de papas crocodiles qui décident d’adopter un petit. Les filles ne jouent plus nécessairement à la poupée, les petits garçons ont arrêté de se prendre pour Spiderman. Bienvenue à Egalia, une crèche située dans le quartier bobo de Södermalm, en plein centre de Stockholm.
Ici, comme dans quelques autres écoles de la capitale suédoise, l’enfant reçoit une éducation indifférenciée. Entendez par là qu’on n’incite pas systématiquement les filles à faire de la danse classique ou de la gym et les garçons à jouer au football. Nier le genre dès le plus jeune âge ? «Attention, nous ne nions pas le sexe physique», précise Lotta Rajalin, directrice de l’établissement. Ce serait une aberration. Nous refusons le sexe social, c’est tout. C’est peut-être «tout», mais c’est en tout cas bien suffisant pour créer la polémique et semer le trouble dans toute l’Europe. […] Il n’y a qu’à voir le succès des gender studies de l’Américaine Judith Butler pour s’en assurer. Depuis les années 1930, cette branche des sciences sociales prône la déconstruction de la théorie du genre et la distinction radicale entre sexe et genre. Au sexe biologique se greffe donc un sexe social que chaque individu est parfaitement libre de choisir. À Science Po Paris, un programme consacré à la question du genre a même ouvert ses portes à la rentrée 2011. Et la rue d’Ulm ne cesse d’organiser colloques et conférences sur le sujet. […] Le Point

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