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(…) Privée de grandes conférences internationales, exposée aux coupes budgétaires, en attente de lourds investissements, la Genève internationale est sans doute à un tournant de son histoire.
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Moins visible et beaucoup plus concurrencée qu’autrefois, telle est la réalité avec laquelle la Genève internationale doit désormais composer. On savait que de nombreuses capitales étrangères, dans le nord de l’Europe mais aussi en Asie, rêvaient de pouvoir rivaliser avec la ville berceau des Nations Unies. Surprise: les concurrents les plus agressifs sont aux émirats.

Dubaï paie très cher pour attirer des congrès et des conférences qui se tenaient traditionnellement à Genève.

L’édition 2012 du salon Telecom s’y tiendra en octobre. Dernièrement, la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement y a organisé une conférence de haut niveau sur l’investissement. «Quand on se compare à Dubaï ou Abu Dhabi, on ne peut pas régater», admet Philippe Vignon, directeur de Genève Tourisme.

Les émirats n’hésitent pas à mettre la main à la poche pour attirer vers eux les grands événements.

A cela s’ajoute la conjoncture. Elle n’est pas bonne. Genève est pénalisée par le franc fort au moment où les organisateurs de congrès doivent composer avec des budgets resserrés. «Pour 2012, le portefeuille de congrès confirmés est bon, mais il ne reflète pas la conjoncture. Pour 2013 et 2014, c’est plutôt bon, mais on sent un taux de conversions (ndlr: confirmations ) qui tend à baisser», constate Philippe Vignon. A la crise se sont ajoutés les effets de la concurrence.
«D’autres villes convoitent notre position. Nous conservons de solides atouts mais nous devons faire des efforts en matière de logement et de sécurité notamment», confie Carlo Lamprecht, ancien conseiller d’Etat et ancien président du Club diplomatique de Genève.

Dans un monde globalisé, le rayonnement et le statut international de Genève ne sont plus acquis. (…)

Tribune de Genève

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